Mal-logement : Rhône-Alpes n’est pas le "bon élève qu’elle croit être"

Mal-logement : Rhône-Alpes n’est pas le "bon élève qu’elle croit être"
Photo d'illustration - DR

La fondation Abbé Pierre présente ce jeudi son rapport annuel sur le mal-logement en France.

"La crise a amplifié les difficultés de logement et les a changé de nature", explique Marc Uhry, directeur régional Rhône-Alpes. Des difficultés qui touchent surtout les jeunes et les personnes âgés. "Les jeunes ne peuvent plus partir de chez leurs parents ou sont obligés d’y revenir".
Un problème accentué en Rhône-Alpes par une augmentation démographique forte. Plus 500 000 personnes en dix ans selon la Fondation, l’équivalent des agglomérations de Grenoble et de Valence. "Ce sont des personnes qui quittent les villes de taillent moyennes pour arriver dans des zones périurbaines déjà bondée", poursuit Marc Uhry.
"En Rhône-Alpes, on n’est pas plus géniaux que les autres". Malgré les moyens déployés par la Région, près de 40 milliards d’euros en dix ans, les demandes insatisfaites de logements sociaux ont pourtant été multipliées par trois. "Il n’est pas possible de mettre autant d’argent et que ça ne bouge pas, continue le président de la fondation Abbé-Pierre Rhône-Alpes, c’est qu’on n’utilise pas les bons leviers".

Il est vrai que les chiffres avancés par la fondation sont alarmants. Dans la région, 500 000 personnes seraient sans logement ou en grande difficulté et un million seraient mal-logées. "Il faut produire plus et mieux situé. Car un logement mieux situé c’est moins de carburant utilisé". Autre solution envisagée, "retirer le coût du sol du coût d’usage du logement, ce qui permettrait de baisser de moitié les prix des logements. Le mal-logement change de nature, donc on doit réinventer complètement les mesures d’intervention publiques".

"Une position complètement schizophrène"


La question des Roms dans les bidonvilles est aussi évoquée dans ce rapport. "40% des expulsions de bidonvilles en 2012 ont été faites en Rhône-Alpes. Alors que seulement 10% des Roms vivent dans la région", constate Marc Uhry. Toutefois il reconnaît que c’est en Rhône-Alpes que les solutions ont été le plus trouvées pour les personnes concernées. "C’est ici qu’on s’est le plus occupé des Roms, en bien comme en mal", conclut-il.

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