Un ferrailleur ainsi que deux familles d'Europe de l'Est et de Roms sont également accusés. Deux millions d'euros auraient été tirés de la vente de cuivre et de ferraille et blanchis. C'est ce lundi que le PDG, l'administratrice, le contremaître et deux employés d'entreprise ont été interpellés sur le site de l'entreprise Recyclage de Métaux, basée sur le port Edouard Herriot. Un gros dispositif de gendarmerie a été mobilisé. Les gendarmes ont saisi 360 000 euros en liquide, 650 000 sur des comptes bancaires et quatre voitures haut de gamme. D'autres biens peut-être issus de ce trafic restent à vérifier. Les enquêteurs ont également découvert que le PDG utilisait l'argent de la société pour ses besoins personnels, et que ses employés voyaient leur salaire augmenter de façon considérable chaque année. Pourtant, RDM avait déjà été placée en redressement judiciaire quelques années auparavant. Tous les suspects ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire après leur garde à vue et leurs mises en examen. Début 2013, des gendarmes avaient constaté plusieurs vols de métaux sur les voies du tronçon TGV Lyon-Paris dans le Val de Saône. Les enquêteurs de la brigade de recherches de Lyon étaient alors remontés jusqu'à l'entreprise de recyclage RDM, et avaient découvert par le biais des registres de la société qu'un grand nombre de Roms et Roumains venaient régulièrement y vendre des métaux. N'ayant pas de comptes bancaires pour se faire payer, ils étaient systématiquement renvoyés à deux familles de blanchisseurs installées non loin de l'entreprise. Une information judiciaire avait été ouverte pendant l'été 2013 par le parquet de Lyon, pour blanchiment et recel en vente organisé. En octobre, une première vague d'interpellations avait eu lieu visant la famille macédonienne. 40 000 euros en liquide et une voiture avaient été saisis.
Censure quand tu nous tiens ...
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