C'est à 18 ans qu'elle s'était engagée dans le mouvement Combat, en
1941. Sous le nom de résistance "Moineau", elle devient agent de liaison
à Bourg-en-Bresse. Elle se rallie aux FFI (Forces Françaises de
l'Intérieur) en 1943, et sert les Mouvements Unis de la Résistance
jusqu'en août 1944. C'est alors qu'elle est arrêtée par la Gestapo et
internée à la prison de Montluc, où elle sera interrogée et brutalisée
par Klaus Barbie. Condamnée à mort sans avoir parlé, elle échappe à la
sentence lorsque la prison est libérée le 24 août. Elle avait ensuite
épousé un autre résistant, Rodolphe Berthaud.
Depuis, Hélène Berthaud n'avait cessé d'apporter son témoignage et de
défendre les valeurs de la Résistance, s'attachant à transmettre cette
mémoire aux jeunes générations. Elle était notamment très présente au
Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation.
Le maire de Lyon Gérard Collomb a rendu hommage "au courage de cette
femme qui toute sa vie a su promouvoir les idéaux humanistes de liberté,
d'égalité et de dignité de la personne. Ses choix et son engagement ont
valeur d'exemple". Jean-François Carenco, préfet du Rhône, a également
salué la mémoire de la résistante : "Hélène Berthaud était une de ces
femmes, rares, qui par la force de leurs convictions et leur exigence
éthique forcent l'admiration. (...) Elle incarne désormais à jamais le
courage et l'abnégation de ces femmes héroïques qui ont tout abandonné
pour défendre notre pays et notre civilisation".