Pourquoi le tribunal administratif de Lyon a jugé la construction du mémorial arménien illégale ?
Jules Mardirossian : C’est une requête sur le fond qui a été déposée il y a deux ans après que l’Association de défense et de protection des places Bellecour et Antonin-Poncet, ainsi que l’ancienne conseillère UMP Marie-Chantal Desbazeille, ont saisi le tribunal administratif. Ce dernier a rendu son verdict le 3 avril et a débouté la décision de remettre la place en état et de détruire le mémorial arménien. En fait, les juges ont réclamé une régularisation de la situation.
Pourquoi il faut régulariser la situation ?
Le mémorial a été construit sans permis de construire car la DDE considérait qu’il n’y en avait pas besoin puisque la construction de ce mémorial ne dépassait pas les 5 m2. Or aujourd’hui, les juges nous demandent un permis de construire. Il s’agit en fait d’une loi qui a été interprétée de différentes manières. D’ailleurs, depuis le 1er octobre 2007, une réforme est passée stipulant que les statues, monuments ou œuvres d’art ne sont pas soumis au permis de construire.
Ce que vous allez faire ?
Je suis rassuré puisqu’il n’est plus question de démolir le mémorial. Maintenant, il s’agit juste de points de procédure à régulariser. Mais je reste tout de même scandalisé par cette hargne procédurière que je trouve complètement déplacée vis-à-vis de la communauté arménienne. Pour moi, cela relève d’un comportement xénophobe de la part de ceux qui ont saisi le tribunal.