JO paralympiques : "Un truc de fou !"

JO paralympiques : "Un truc de fou !"

Le Lyonnais Christophe Durand, 35 ans, champion paralympique de ping-pong à Pékin a été invité par Gérard Collomb à une réception à l’hôtel de ville mercredi soir. Interview.

Votre parcours ?
Christophe Durand : A 18 mois, j’ai été opéré d’une tumeur de la moelle épinière et je n’ai jamais pu marcher. Du coup, j’ai toujours vécu dans un fauteuil roulant. Mais à partir de 8-9 ans, j’ai pratiqué beaucoup de sports : basket, athlétisme, tir à l’arc... Avant de me spécialiser dans le ping-pong à 16 ans. Et après mon Bac, j’ai réussi à mener une carrière de sportif de haut niveau tout en travaillant : d’abord vendeur au magasin Décathlon de Bron de 1997 à 2005, puis au service des sports de la Région Rhône-Alpes. Parallèlement, j’ai été plusieurs fois de champion de France. Et surtout, j’ai gagné deux médailles d’or olympiques : à Sydney en 2000 et début septembre à Pékin.
Votre bilan de ces Jeux de Pékin ?
J’ai participé à quatre Jeux Paralympiques et ceux de Pékin étaient les mieux organisés. Et puis la Chine, c’est la Mecque du ping-pong. Là-bas, c’est le sport national. A Pékin, les matchs se déroulaient devant 5 000 personnes en folie ! Je n’avais jamais vu ça. Notamment pendant mon match décisif en qualification contre le numéro 1 chinois Bai où le public était carrément hostile ! Je n’entendais même pas le bruit de la balle quand je la frappais ! Mais ça m’a transcendé. Je l’ai battu et en demi-finale, j’ai aussi éliminé ma bête noire, le Norvégien Urhaug, n° 1 mondial, que je n’avais pas battu depuis quatre ans ! Bref, j’étais sur un nuage. D’ailleurs à Pékin, j’ai gagné mes 13 matchs en individuel et par équipe. C’est un truc de fou ! Un de mes plus beaux souvenirs. D’autant plus que nos primes ont été alignées sur celles des valides : j’ai touché 50 000 euros. Alors que j’avais touché seulement 10 000 francs pour la même médaille à Sydney en 2000 !
Votre avenir ?
Je vais continuer jusqu’aux championnats du monde 2010 en Corée du Sud. Même si j’en ai un peu marre des entraînements. Mais je veux quand même aller jusqu’à Séoul où je serai l’homme à battre.

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