Une Société des journalistes au Progrès
Créée le 21 juin et présidée par le spécialiste des faits divers, Richard Schittly, la Société des journalistes du Progrès devrait regrouper des professionnels des différents départements de la zone de diffusion du Progrès, Ain, Jura, Loire, Haute-Loire et Rhône, mais aussi de titres comme le gratuit Lyon Plus. Objectif : "défendre la liberté rédactionnelle et l'indépendance des journalistes” mais aussi "faire entendre la voix de la rédaction". En effet, si la création de cette SDJ était en réflexion depuis plusieurs mois, elle intervient au moment même où le Crédit mutuel devient propriétaire du groupe Est républicain qui est propriétaire de huit quotidiens dont Le Dauphiné libéré et Le Progrès. Un sujet d’inquiétude pour les 270 journalistes du Progrès. Même si certains relativisent en rappelant que le quotidien régional a également appartenu à Robert Hersant qui contrôlait une partie de la presse française mais aussi à l’industriel de l’aéronautique Serge Dassault, également propriétaire du groupe Figaro. Mais cette Société des journalistes compte être “un interlocuteur positif”, donc de proposer des solutions concrètes dans une période difficile pour la presse écrite, notamment régionale. La diffusion du Progrès, qui emploie 850 salariés, est en effet tombée à moins de 230 000 exemplaires en semaine, avec une perte l’année dernière de 10 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros.
Une centaine de journalistes en grève au Progrès
Une centaine de journalistes du Progrès se sont mis lundi en grève pour dénoncer la "remise en cause" de la titularisation d'au moins 14 CDD ou pigistes. "Ce mouvement fait suite à la décision de la direction du Progrès de remettre en cause un accord d'effectif (281 journalistes au total), signé le 4 janvier 2008. Ce texte portait sur la titularisation au Progrès d'un minimum de 14 CDD ou pigistes", explique dans un communiqué le Syndicat national des Journalistes (SNJ) au Progrès, qui avait appelé à la grève pour la journée. "Aujourd'hui la direction menace de réaliser ces embauches dans le cadre d'une agence de presse filiale, si les syndicats ne signent pas le projet d'accord droits d'auteur qu'elle a concocté", affirme le syndicat, qui "n'entend pas céder au chantage" et refuse une "rédaction à deux vitesses".
Le Progrès absent des kiosques dimanche
Le quotidien régional Le Progrès est absent des kiosques dimanche en raison d'un mouvement de grève.