Dans un communiqué de presse publié ce lundi, la CGT des entreprises de livraison à deux-roues de Lyon explique avoir interpellé la direction de Deliveroo pour obtenir plus d’informations sur l’identité du livreur mais rien n’a été dévoilé. Par la même occasion, la CGT tient à rappeler "quelques vérités essentielles" dans son communiqué. Dans un premier temps, le statut de micro-entrepreneur est fortement remis en question car il "rend impossible la qualification comme accident du travail, et prive donc les ayant-droit des maigres aides dont ils pourraient bénéficier". Le matériel défectueux et le paiement à la tâche sont eux aussi critiqués car ils mettent en concurrence les travailleurs et viennent "accroître les cadences et mettent en danger les travailleurs".
Enfin, la CGT rappelle également que les plateformes de livraison, en contournant le code du travail, empêchent les salariés d’améliorer leurs conditions de sécurité au travail.
Par conséquent, des accidents et décès de livreurs ne sont pas anodins. Le syndicat espère ainsi que la mort de ce livreur ne passera pas inaperçue mais estime surtout que "des réponses doivent être immédiatement apportées par les plateformes". En cette période tendue due à la réforme des retraites et aux nombreuses grèves et manifestations qui en découlent, la CGT rappelle ainsi que dans certains métiers, "l’âge de la retraite n’est même pas atteignable".