Lyon : Scène de ménage au tribunal sur fond de harcèlement et de violences familiales

Lyon : Scène de ménage au tribunal sur fond de harcèlement et de violences familiales
Image d'illustration - LyonMag

Étonnant récit de couple présenté ce mercredi au Tribunal judiciaire de Lyon.

Le prévenu qui s’avance dans le box est un conducteur de travaux de 37 ans. Condamné pénalement à de multiples reprises par le passé, l’homme n’avait encore jamais été poursuivi pour des faits de violences intra-familiales.

Il est actuellement domicilié chez sa conjointe, mère de deux de ses enfants en bas-âge, qui l’accueille chez elle le temps de son assignation à résidence dans le cadre d’une condamnation antérieure. 

Harcèlement d’une part, violences de l’autre

Lui sont reprochés, ce mercredi, des faits de violence aggravée à l’encontre de sa conjointe qui ont pris place lundi dernier, dans le cocon conjugal situé dans le 8e arrondissement de Lyon. L’homme aurait notamment occasionné à sa moitié trois jours d’incapacité totale de travail et aurait “saccagé l’appartement”, selon les mots de la présidente. 

Lundi dernier, alors qu’il buvait un café et fumait une cigarette avec un de ses collègues pendant sa pause déjeuner, le prévenu consulta son téléphone. Sa conjointe tentait à nouveau de le joindre. Cette dernière l’a appelé 68 fois en l’espace d’un quart d’heure. Le trentenaire prit alors la décision de rentrer chez lui et de lui faire face. 

Rendu au domicile, l’homme fit face à une vague de cris et d’insultes de la part de sa compagne. A bout, et ce depuis la première fois en quatre ans de relation (selon lui), le prévenu aurait laissé exploser sa rage. Le poste de télévision et le frigo de l’appartement en ont fait les frais. Des biens qu’il aurait lui-même achetés, se défend-il devant le tribunal. 

Selon la défense, il aurait ensuite poussé sa compagne sur le canapé et l’aurait frappée à la cuisse. Mais ces gestes n’expliquent pas les 3 jours d’ITT constatés par un médecin légiste et les plaies au visage de la victime, constituée partie civile devant les juges de la 14e chambre. 

“Un phénomène pathologique de couple, avec deux personnes qui auraient dû se séparer depuis longtemps”

Présentée comme “jalouse et possessive” par le prévenu, la victime de violences, présente dans la salle mercredi, semble être experte dans les scènes de jalousie obsessionnelles et extrêmes.

"C'est maladif, elle me met une pression telle qu'avec mon travail, j'y arrive plus. Elle m’appelle nuit et jour, elle appelle même mon entreprise et menace de mort les secrétaires en les accusant de coucher avec moi", précise le délinquant. 

La femme, âgée d’une trentaine d’années, a peur que son concubin fasse la rencontre d’autres coeurs à prendre au travail ou en déplacement. D’où son inspection minutieuse du téléphone de son compagnon de manière quotidienne. Chaque soir, l’individu doit, selon lui, rendre des comptes sur ses fréquentations et sa journée. De plus, elle l’aurait, et ce depuis plusieurs années, contraint à activer sa géolocalisation afin qu’elle puisse traquer ses moindres faits et gestes. 

Selon le prévenu et son entourage, la victime a pris pour habitude ces dernières années de se frapper elle-même au visage lors de ses accès de colère, ce qui expliquerait ainsi ses contusions au visage. 

"Ce que vous avez dans ce dossier, c'est un phénomène pathologique de couple, avec deux personnes qui auraient dû se séparer il y a longtemps", commente le procureur dans ses réquisitions. Le magistrat enjoint finalement le tribunal à entrer en voie de condamnation à l’égard du prévenu. 

Le tribunal, bien que convaincu de l’existence de violences, reste prudent dans la condamnation. L’homme écope d’une peine de neuf mois de prison, dont six avec sursis, sans mandat de dépôt. 

Autrement dit, il revient au juge de l’application des peines, dans cette affaire familiale très compliquée, de décider des modalités de la condamnation de l’auteur des faits. Ce dernier faisant déjà l’objet d’un sursis probatoire dans une autre affaire, pourrait bien finir par revoir l’intérieur d’une cellule de prison dans un futur proche.

J.B

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4 commentaires
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moretti le 23/06/2023 à 16:06

dans un pays normal
on retire la garde des enfants à ces deux dingues pendant au moins 1 an
on place les deux dingues dans des centres dégivrage intense!

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Bad pitre le 22/06/2023 à 16:55

Les histoires d'amour finissent mal en général ( air connu) .

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Pfffff le 22/06/2023 à 12:52

Quand 2 tarés se mettent ensemble et qu’ils font des gosses, le seul truc qui me vient à l’esprit est pauvres, pauvres gamins qui n’ont pas demandé a venir au monde et qu’en plus ils doivent se coltiner de tels parents. Je suis triste très triste mais uniquement pour les enfants

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Clauseuuur le 22/06/2023 à 11:55

Vous avez honte de rien…des fonds de poubelles ce genre d’articles !

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