Le 17 juillet dernier, Thibault sort de la piscine Tony-Bertrand et ne retrouve plus son vélo. "Je commence à chercher mon vélo partout. Ne le trouvant pas j’ai demandé aux agents de sécurité s’ils avaient vu quelque chose de bizarre."
La réponse tombe immédiatement : "Ils m’ont dit 'on a vu une bande de jeunes en train de voler les vélos.' Ils m’ont expliqué qu’ils les ont interpellés en criant, et ont tenté de leur courir après, mais ils n’ont pas pu les arrêter." Les agents privés lui confirment que "ça arrive tout le temps et ce sont tout le temps les mêmes."
Thibault, 45 ans, habite Caluire, roule chaque jour et fait partie de LSR et de La Ville à Vélo. "On utilise uniquement nos vélos la semaine. On joue la carte à fond." Ce jour-là, c’est un vélo électrique de près de 3000 euros qui disparaît. L’assurance ne remboursera que la moitié.
Ironie du sort : Thibault dit avoir pris sa voiture à deux reprises quelques jours plus tôt, blessure oblige, et s’est vu infliger deux amendes de 80 euros. "J’appelle la mairie pour leur demander si c’était le bon tarif. Ils me répondent : 'Monsieur, vous avez une grosse voiture ?'"
Il découvre que sa Passat dépasse les 1500 kg. "Ils m'ont répondu : 'Bah oui monsieur, vous avez une grosse voiture et on a décidé que les grosses voitures ça polluait et c’était dangereux donc on les taxe davantage'".
Le 9 septembre, il écrit au maire de Lyon pour dénoncer des "vols à répétition", évoquant une "bande organisée qui sévit plusieurs fois par semaine depuis des années". Il souligne la présence d’une caméra municipale "juste devant la piscine", à laquelle les agents privés "n’ont pas accès."
Il demande "des mesures de prévention efficaces" et une coordination municipale/police nationale. Sans réponse, il relance trois fois. Le 29 octobre, il reçoit enfin un courrier. La Ville déplore son vol, rappelle disposer de "plus de 300 policiers municipaux", affirme que la police municipale "ne dispose pas de pouvoirs d’enquête" et renvoie vers la police nationale pour "la lutte contre le crime organisé." Les caméras nomades, assure-t-elle, servent à "sécuriser les abords des sites."
"Sous les yeux d’une caméra"
Thibault reste stupéfait : "La police nationale ouvre des enquêtes OK, mais la police municipale doit leur signaler le problème." Il renvoie un courrier rappelant les articles du CGCT sur les pouvoirs de police de Grégory Doucet : "Vous avez une police municipale parmi les mieux dotées... Mais vous ne pouvez rien faire contre la permanence des vols ?"
Il dénonce le "paradoxe profond" consistant à se féliciter du dispositif tout en expliquant "ne rien pouvoir faire". Il glisse même une pointe d’ironie : la municipalité serait-elle "trop occupée à traquer le stationnement interdit" pour relever les vols ?
Le 25 novembre, il saisit le préfet à la Sécurité, surpris que la mairie renvoie vers l’État "la responsabilité de l’inaction". Il écrit : "Très surpris de ces affirmations, je me suis permis de vous répercuter mes interrogations." Derrière son agacement, Thibault insiste : "Ce n’est pas un vol opportuniste. C’est une bande de jeunes qui viennent plusieurs fois par semaine et raflent les vélos."
Au fil de ses échanges, Thibault pointe ce qu’il estime être un angle mort de la politique écologiste lyonnaise. "La politique de mobilité, ce n’est pas que construire des pistes cyclables et planter des arbustes", insiste-t-il. Pour lui, la municipalité pro-vélo oublie un élément essentiel : protéger ceux qu’elle incite à enfourcher un vélo. "C’est paradoxal de nous pousser à abandonner la voiture, de taxer les véhicules lourds, et en même temps de laisser des voleurs agir."
Ce cycliste convaincu dit soutenir les ambitions environnementales mais regrette "un manque de cohérence globale" : "On joue le jeu. On fait du vélo tous les jours. Mais si on se fait voler nos vélos à 3000 euros et qu’on nous répond que ce n’est pas le problème de la Ville, ça interroge quand même."
Il attendait "au minimum" que la Ville reconnaisse le problème : "On a vraiment l’impression que c’est : 'débrouillez-vous'."
Il insiste en assurant pourtant soutenir les aménagements cyclables : "Je suis content qu’ils aient fait des pistes et qu’ils plantent des arbres. Mais la politique d’une ville ça ne s’arrête pas à ça. Donc on a vraiment envie de dire vive les élections, on aura peut-être pas mieux, mais pire, je ne suis pas sûr que ça existe".
Il souligne que d’autres "spots sont connus. Place Antonin-Poncet, c’est pareil." Et ajoute : "Je peux comprendre que la police ait des moyens limités… Mais ce n’est pas hyper compliqué. Le spot est hyper visible, ça se fait en pleine journée sous les yeux d’une caméra."
... pour les protéger. Les vélos électriques de qualité coûtent cher, très cher, même, mais selon certains, l'écologie a un prix que le quidam doit payer. De la même façon, je me suis fait voler mon VTT, équipé de 2 antivols, en plein centre ville, certainement sous les yeux de multiples témoins. Mais là, pas d'assurance qui en rembourse le moindre euro. Oui, l'écologie coûte cher (voitures et vélos électriques, produits bio locaux, vêtements non chinois, pompes à chaleur ou geothermie, panneaux photovoltaïques, etc.) et n'est destinée qu'aux bobos aux revenus confortables
Signaler RépondreC’est le quotidien des bobo qui ont voté écolo et qui se heurtent à la dure réalité du terrain… Effectivement, il a raison, vivement les prochaines élections pour remettre Lyon en ordre!
Signaler RépondreDes mineurs qui savent qu'ils ne risquent rien avec ce gouvernement, donc voler en pleine journée sous une caméra ils s'en fichent...
Signaler RépondreSi en plus la mairie, les polices nationale et municipale n'ont pas ces vols dans leurs priorité les écolos n'ont qu'à prendre les transports en commun toujours en panne ou en grève.
- Il n’y a pas plus d’excuse à voler un VAE à 3000 balles qu’un vieux clou sans valeur
Signaler Répondremarchande
- aucun box à vélos dans mon quartier en Presqu’ile
Bon, ca fait une voix de moins aux élections pour la gauche a caluire puisqu il habite la bas .
Signaler RépondreUn vélo à 3000 balles ? Ce n'est pas tout le monde qui peut s'acheter ça. Pas étonnant qu'il soit volé. Et puis il y a des cages à vélos payants à tous les coins de rues.
Signaler RépondreIl n'aime pas la vidéoprotection non plus. Il n'aime pas le nucléaire et le Lyon-Turin.
Signaler RépondreC'est aux lyonnais de s'adapter et pas le contraire !
La ville de Lyon refuse toujours d'activer le déport actif de leurs caméras de surveillance vers la police nationale.
Signaler RépondreLa police nationale est donc dans l'incapacité de suivre en temps réel la criminalité.
C'est à se demander si le maire de Lyon n'est pas complice des délinquants...
Aulas a prévenu que l'activation de se déport actif sera réalisé dans les jours qui suivront sa prise de fonction !
Solution Chihi et Doucet vont mettre une caméra nomade....ah mince ça ne marche pas il y a déjà une caméra..
Signaler RépondreIl fait comprendre une fois pour toute que l’insécurité et les vols n’existent pas pour la gauche radicale
Signaler RépondreOn ne peut donc rien tenter contre qq chose qui n’existe pas
En revanche les élections existent
Dehors ça dégage les ecolos
il faut mettre des vélos gratuites à disposition de tout le monde, ça évitera du vol et ça réglera beaucoup de problèmes
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