Une convention a été signée entre les institutions.
Le dépôt représente 60 mètres linéaires de documents, auxquels s’ajoutent les fonds déjà conservés par les Archives départementales et métropolitaines, qui totalisent 56 kilomètres de documents. Il constitue la première entrée de sources consacrées à l’histoire de la recherche biomédicale sur le territoire lyonnais.
Le fonds se distingue par sa variété (documents papier, photographies, archives audiovisuelles), par son étendue chronologique (XIXᵉ–XXᵉ siècles) et par son caractère international. Il témoigne également de l’engagement philanthropique de la famille Mérieux.
"Ce dépôt est précieux par tout ce qu’il contient : c’est tout un pan de l’histoire lyonnaise mais aussi de la santé publique mondiale qui devient accessible à tous", a indiqué le président de la Métropole Bruno Bernard.
Un patrimoine scientifique lyonnais de premier plan
L’Institut Mérieux occupe une place singulière dans l’histoire de la santé publique lyonnaise. Fondé en 1897 par Marcel Mérieux, ancien assistant d’Émile Roux au sein de l’équipe Pasteur, l’Institut s’est développé sous l’impulsion de Charles puis d’Alain Mérieux, devenant un groupe international à partir de Marcy-l’Étoile. Ses réalisations ont marqué la lutte contre les maladies infectieuses : vaccins vétérinaires, développement des vaccins contre la rubéole et la poliomyélite, campagnes de vaccination de masse au Brésil en 1974 lors d’une épidémie de méningite.
Aujourd’hui, l’Institut Mérieux rassemble quatre sociétés, bioMérieux, Mérieux NutriSciences, Transgene et Mérieux Equity Partners, et compte 23 000 collaborateurs présents dans 45 pays, réalisant 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024.
Les Archives départementales et métropolitaines, qui reçoivent chaque année environ 1,5 km linéaire de documents, voient ce dépôt comme une étape importante pour mieux documenter l’histoire scientifique, sanitaire et industrielle de la région.