Le 12 décembre dernier, maître Kamel Aissaoui, avocat lyonnais connu pour défendre plusieurs figures du narcotrafic, s’est vu refuser l’accès à la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne), alors qu’il devait rencontrer l’un de ses clients. Une information révélée par le JDD, évoquant des soupçons d’introduction d’objets interdits.
Des éléments que le pénaliste conteste aujourd’hui point par point. "L'article du départ comporte des éléments complètement inexacts. D'ailleurs, la preuve en est que, mardi prochain, j'ai pris un nouveau parloir pour aller voir mon client et il n'a pas été refusé. Donc, si vraiment ce qui est écrit dans le JDD était vrai, je ne pourrais même pas retourner voir mon client. Et donc là ce n'est pas le cas."
Un contrôle de sécurité contesté. Selon me Aissaoui, il s’agissait de sa première visite à Condé-sur-Sarthe, après plusieurs mois de parloirs réguliers dans une autre prison de haute sécurité, à Vendin-le-Vieil.
"J'arrive, déjà il y avait beaucoup de surveillants, bon ça, c'est le dispositif qui est le même qu'à Vendin-le-Vieil. […] La petite différence, c’est qu’à Vendin-le-Vieil les surveillants ne sont pas cagoulés dès l’entrée."
Avant les scanners corporels, Kamel Aissaoui indique avoir placé l’ensemble de ses effets personnels sur le tapis roulant de sécurité, "mes baskets, mon ordinateur, tous mes effets personnels", comme il le fait habituellement lors de ses parloirs dans "toutes les prisons de france" qu'il a dû fréquenter.
L’avocat explique avoir déclenché le premier portique de sécurité en raison d’un corset médical qu’il porte avant une opération bariatrique. "Il faut savoir qu'il y a du métal dans mon corset […] Je soulève mon T-shirt, leur dis : écoutez, j'ai mon corset.[…] C’est moi qui leur propose de me donner une salle à côté pour que je puisse l’enlever."
Après avoir retiré ce corset sous surveillance, il affirme avoir franchi sans difficulté le premier portique. C’est lors du second contrôle, équivalent à un scanner corporel, que la situation se serait tendue. "C'est comme à l'aéroport, un portique type rayon X. Vous êtes debout avec les jambes et les bras écartés et puis on vous scanne pour voir s'il n'y a pas quelque chose d'anormal sur vous. Une surveillante me dit : 'vous avez quelque chose sur la côte à gauche'. Je lui montre que j'ai rien […] Ensuite, elle me dit : 'votre pantalon fait des plis. Il faut enlever les plis du pantalon.' On ne m'a jamais demandé ça à Vendin, précise le pénaliste. "Donc je déplie mon pantalon et j'appuie pour qu'il n’y ait pas de plis. Je pensais que c'était fini, mais là, elle me dit : 'non, il y a encore quelque chose au niveau des fesses.'"
La surveillante lui explique alors qu’au-delà de trois détections anormales, l’accès à l’établissement était automatiquement refusé. Une règle que Maître Kamel Aissaoui dit découvrir à cette occasion. "Cette règle, je ne la connaissais pas. Cette histoire de 'vous avez trois chances, sinon on ne vous laisse pas rentrer', je ne l'avais jamais vu." affirme l’avocat,
Il assure avoir immédiatement demandé une palpation, comme le permet le statut d’avocat. "En tant qu’avocat, on a un droit : on peut demander à être palpés. Ils me disent non. Ils ne veulent pas."
Des tensions, mais pas d’insultes
Contrairement aux informations évoquant un comportement injurieux, me Aissaoui réfute toute violence verbale. "Moi, j'ai injurié personne. J'ai parlé calmement et poliment."
Il reconnaît toutefois un geste d’énervement. "Oui, à un moment je me suis énervé et j’ai jeté mes baskets par terre. […] Je ne les ai pas jetées sur quelqu'un. J’étais certes vraiment très énervé, parce que d'une part, on a refusé de me fouiller, d'autre part parce que j'ai fait 1200 km pour rien et puis surtout parce qu'on me traite comme un délinquant."
L’avocat dit avoir été raccompagné vers la sortie par deux surveillants, une procédure qu’il estime classique.
L’avocat lyonnais explique avoir vécu ce contrôle comme une mise en cause personnelle. "J’ai vraiment été traité comme un délinquant", estimant que les échanges avec les surveillants se sont déroulés dans un climat tendu et empreint de soupçon. Il assure cependant être resté "poli" durant l’ensemble de la procédure, regrettant : "je pense qu'ils avaient déjà un a priori sur moi".
Des précédents
Concernant les incidents antérieurs mentionnés dans la presse, notamment à Bourg-en-Bresse, il conteste toute tentative de dissimulation. "J'avais un disque dur qui faisait également routeur, mais sans puce dedans. […] Si j'avais envie de le cacher, je ne l’aurais pas laissé branché à mon ordinateur et je ne l'aurais pas fait passer au scanner. Et puis à quoi la partie modem du disque aurait pu servir à Bourg-en-Bresse étant donné qu'il y a des brouilleurs, on ne peut pas capter dans cette prison donc ça ne sert à rien. J'ai même demandé à un surveillant, 'si ça vous inquiète, prenez-le ce n'est pas grave, je travaillerai autrement'. Et il me dit 'non non gardez-le.'"
À propos de la somme d’argent découverte avant un parloir à Vendin-le-Vieil, il précise : "Lorsque je vais à Vendin-le-Vieil, c'est à peu près à 600 km, pour payer le péage, l'essence et différents frais j’ai souvent du liquide sur moi. C'est encore mon droit. J'avais donc de l'argent dans mon blouson, je devais avoir 250 ou 300 euros et quand je passe mon blouson au scanner, le surveillant me dit: 'vous avez du liquide sur vous ?' Je dis : 'a oui, peut-être'. Et avec les surveillants, en fait, on en rigole parce que je leur laisse et je leur dis :'vous n'allez pas vous acheter des trucs avec etc.' Ils les ont mis dans un casier et puis basta".
Le pénaliste insiste : "Jamais aucune prison n'a appelé mon bâtonnier. Je n'ai jamais eu aucune sanction. C’est mon honneur que je veux racheter".
Maître Aissaoui conclut en rejetant toute accusation de compromission avec ses clients. "La DZ Mafia, comme ils l'appellent, ne m'a jamais forcé à faire quoi que ce soit. […] Ce sont des personnes qui seront jugées pour leurs actes, je suis fier de les défendre et je rappelle qu’ils sont présumés innocents en tout cas."
Avant d’ajouter : "Un avocat qui rentre des choses illicites en prison, il ne dure pas longtemps dans le métier. Je n’ai pas fait 11 ans d’études pour faire entrer des trucs illicites en prison."
Un parti politique
Signaler RépondreIl y a pas mal d'avocats qui défendent des con comme toi et en plus tu dois les payer
Signaler RépondreC'est quoi le niveau d'études d'un maton de mes deux ???
Signaler RépondreAu fait, comment s'appelle un parti qui dit à ses adhérents que s'ils ne font pas ce qu'il dit, ils seront exclus ?
Signaler Répondreréponse : la Russie.
Signaler RépondreCela s’appelle le Communisme !!!!
Signaler RépondreTu va nous le dire toi le grand démocrate ?
Signaler RépondreLe communisme ! (cf Staline, Poutine, Kim Jong-un, Xi Jinping et tous leurs copains communistes passés et actuels)
Signaler RépondreAu fait, comment appelle-t-on un Régime qui empêche un avocat d'exercer son métier ?
Signaler RépondrePauvre petit avocat il va nous faire pleurer de rire.
Signaler RépondreC'est connu tout le monde amène un disque dur qui fait routeur en prison !
Signaler RépondreRouteur qui connecté à un portable peut se mettre sur une autre fréquence que le brouilleur.
C'est comme venir avec 300€ en cash sachant que ce n'est évidemment pas accepté.
Aussi évidemment que les surveillants ayant l'historique se méfient et dans le doute lui refusent l'accès à la prison, donc rien d'anormal pour moi...
" je suis fier de les défendre " et bin dit donc....
Signaler Répondrele JDD appartenant au groupe Bolloré, CQFD.
Signaler RépondreJustice rouge, avocats, délinquants main dans la main.
Signaler RépondreEn finir avec l'indépendance de la justice
il faut demander à sarko la droite est experte en prison
Signaler RépondreLa prochaine fois, ça sera un député à qui on refusera l'accès ?
Signaler RépondreVa te plaindre a Mélenchon.
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