Fourvière via con Paolo Conte

Fourvière via con Paolo Conte

Le chanteur italien a livré mercredi une prestation tout en grâce sur la
scène du grand théâtre antique dans le cadre des Nuits de Fourvière.

L’homme à la moustache s’est présenté dans un costume anthracite uni, accompagné de ses musiciens vêtus de costumes noirs et de nœud-papillons. Dès la première chanson, il a envoûté un public venu si nombreux que beaucoup de spectateurs ont été contraints de s’asseoir dans les escaliers pour suivre le concert. Le célèbre transalpin de 74 ans a chanté beaucoup de titres de son dernier album, Nelson. Toutes sont dans la même veine, celle où il excelle, celle du crooner jazzy. Des rythmiques alanguies portées par l’utilisation des balais à la batterie et celle d’un violon solo que l’on a vu se laisser emporter par sa fougue à plusieurs reprises.
Il y a eu deux parties distinctes dans la prestation du Piémontais. La première moitié du concert était très calme, l’accent étant clairement mis sur la voix rocailleuse et éraillée que l’on connaît. Conte, qui a chanté une chanson intégralement en français (son répertoire en compte plusieurs) ne s’est jamais adressé directement au public, se contentant de le saluer de la tête à chaque salve d’applaudissements, en revanche il s’est mis au piano, au micro pied, et s’est même laissé tenté à jouer d’un xylophone géant. A plusieurs reprises il a fait rire l’assistance en jouant ses morceaux avec une espèce de guimbarde qui n’était pas sans rappeler le son qu’émettent les appeaux dont se servent les chasseurs pour attirer leur gibier.
La seconde partie du concert a débuté après que Paolo Conte ait chanté son titre phare, la célébrissime Via con me. Il en a livré une prestation expédiée très rapidement, beaucoup plus rapidement que la version album. En tout cas beaucoup connaissaient le fameux refrain en anglais (avec l’accent italien). Après cela les chansons se sont accélérées, le violon se partageant les solos avec le saxophone et la clarinette. Fourvière a eu droit à L’orchestrina, un titre du dernier album du Piémontais, puis de La ricostruzione del Mocambo. L’heure et demi qu’a duré le concert aura en tout cas fait voyagé Fourvière dans les années 30, celles qui ont vu naître le chanteur, avec des airs qui auraient eu toute leur place dans des guinguettes des bords de Marne tant les musiciens qui jouaient, et notamment l’accordéoniste, avaient le souci de rester dans le tempo d’un Paolo Conte qui parfois jouait les chefs d’orchestre.
A l’issue du spectacle les coussins ont comme de tradition volé vers la scène, mais l’Italien est revenu avec sa troupe pour rechanter Via con me, laissant au public le soin d’interpréter le refrain. Il s’est ensuit retiré en emportant avec lui l’un des quelques coussins bleus arrivé jusque sur scène.

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