Depuis, l’élimination du club en 8ème de finale de la Champion’s league
face au modeste club chypriote d’APOEL Nicosie est venue un peu plus
noircir le bulletin et l’horizon.
Ce samedi soir à Gerland, l’Olympique Lyonnais est à un carrefour de ses
ambitions européennes en championnat avec la réception de Lille, 3e
avec sept longueurs d’avance sur l’OL.
Une victoire et l’équipe de Rémi Garde pourra garder l’espoir du podium
en revenant à quatre points. Une défaite et Lyon sera à dix points à dix
journées de la fin et autant dire qu’avec les performances actuelles on
ne voit pas très bien comment reprendre un point par match aux Lillois.
Après l’intervention de JMA dimanche dernier, c’est au tour de Rémi
Garde d’être intervenu cette semaine après le match à Chypre, et avec
une certaine fermeté.
"Chacun a sa manière de s’exprimer. J’ai travaillé avec des entraîneurs
qui ont rarement haussé le ton. Je ne suis pas sûr qu’Arsenal soit passé
par 21 jours d’engueulades enetre le 4-0 encaissé contre Milan et le
match retour gagné 3-0 ou alors c’est Wenger qui a bien changé. Il faut
arrêter avec ça. Ce n’est pas parce que je m’exprime d’une certaine
manière que les mots ne passent pas", a-t-il dit en conférence de presse
vendredi.
Maintenant, certains joueurs appellent aux interventions du président ou
du coach comme Michel Bastos à Chypre alors qu’il a lui-même été
inexistant.
"Les joueurs peuvent parler mais je crois qu’il faut arrêter les
discours. Pendant trois ans, si j’ai bonne mémoire, ils disaient qu’il y
avait le bâton. Maintenant, il y aurait trop de si ou pas assez de là
mais ceux qui joueront contre Lille auront une très bonne occasion de
montrer tout ce qu’ils ont envie de montrer", a martelé l’entraîneur de
l’OL assez remonté avec des propos qui font suite à ceux de Jean-Michel
Aulas qui sous entendait que certains ne donnaient pas assez ou
choisissaient leurs matches.
Avec le derby la semaine prochaine, l’équipe est mise face à ses responsabilités.
"Pour être franc, il est difficile d'évacuer aussi vite ce que nous
avons vécu à Nicosie et qui était insuffisant mais nous sommes à la
veille d'un match capital en Ligue 1 et tournés vers Lille. Nous avons
la chance de recevoir un concurrent direct", souligne Garde qui prévient
qu’il "faudra autre chose que du physique et des jambes mais surtout un
gros mental pour gagner".
Histoire d’indiquer cette fois que l’on ne pourra pas se réfugier
derrière le calendrier qui prévoit ce match trois jours après une
rencontre européenne conclue avec la prolongation et des tirs au but.
Mais on ne peut avoir le beurre (l’Europe) et l’argent du beurre (les
droits TV de la Ligue 1 maintenus à 660 millions d’euros grâce à
l’apport d’Orange).
Maintenant, il faudra voir quelle sera l’attitude des groupes de
supporters ultras dans les virages, nord, notamment qui menaient la
fronde pour faire partir Claude Puel lequel, malgré
l’absence de titres, a pourtant maintenu le club sur le podium avec une
demi-finale de Champion’s league en 2010.
Ils ont pour l’instant été bien discrets, épargnant Rémi
Garde, défendu par JMA mais dont on voit bien qu’il est l’otage de
joueurs moins talentueux que leurs prédécesseurs du milieu des années
2000.
On peut craindre qu’ils ne resteront pas sans réaction d’ici la fin de saison.