OL : un mercato sur fond de rigueur budgétaire

OL : un mercato sur fond de rigueur budgétaire
Milan Bisevac reste la plus grosse recrue de l'été. Un joueur de 29 ans qui aura coûté seulement 3M d'euros - LyonMag

Le Lorientais Arnold Mvuemba a clôturé mardi le mercato de l’OL, placé, cette année encore, sur fond de rigueur budgétaire.

Déjà la saison passée, l’Olympique Lyonnais s’était montré plus sage (Fofana, Koné, Dabo) que dans un passé encore récent, où il dépensait largement pour acquérir des joueurs très moyens dont il s’est plus ou moins vite débarrassé ensuite -  encore cet été, à l’exception de Michel Bastos qui n’a pas (encore) trouvé preneur.
En France, hormis le PSG, sous influence financière qatarie, tous les clubs sont logés à la même enseigne et c’est la raison pour laquelle le mercato, longtemps atone, ne s’est emballé que dans les dix derniers jours.
Pour l’OL, Milan Bisevac (PSG), Fabian Monzon (Nice), Steed Malbranque (libre, sans jouer depuis un an) et Arnold Mvuemba ont complété un effectif délesté de ses gros salaires à deux exceptions près.
Si Hugo Lloris est parti à Tottenham (10 millions d’euros) alors qu’il ne figurait pas sur la liste des joueurs que le club voulait voir partir, Kim Källström (Spartak Moscou, 3 millions), Aly Cissokho (FC Valence, 6 millions), Cris (Galatasaray, contrat résilié), Ederson (Lazio Rome, fin de contrat) ont quitté Lyon.
Et encore, Anthony Réveillère (recalé à la visite médicale pour un genou droit récalcitrant, alors qu’il devait signer au PSG) et Bastos auraient-ils dû faire partie du lot. Le premier sera en fin de contrat en juin alors que le Brésilien est en sursis.
Outre les indemnités de transferts perçues par l’Olympique Lyonnais, leur départ allège la masse salariale et les amortissements de contrats.
Après plusieurs exercices négatifs financièrement, cela rassure les actionnaires mais aussi les banques qui soutiennent OL Groupe, notamment à l’heure où il faut négocier encore le financement du Grand Stade de Décines qui n’est toujours pas bouclé. Mais rigueur budgétaire ne veut pas dire que le club manque d’ambition.

Au contraire, l’objectif est de remonter sur le podium et retrouver la Champion’s League, en exploitant une autre orientation sportive visant depuis deux ans à promouvoir les talents du centre de formation tout en recrutant à moindre coût, ce qui avait plutôt bien réussi au début des années 2000 (Malouda, Essien, Diarra).
Mais cette nouvelle approche désoriente le public qui, pour sa grande majorité, n’a pas encore compris l’ampleur des dégâts financiers causés par les mauvaises affaires réalisées par l’OL ces dernières saisons et le danger qu’il y aurait eu si Jean-Michel Aulas n’avait pas sifflé la fin de ces errements qu’il a cautionnés en tant que président.
Ainsi, Gerland attend de voir et les conséquences ne se font pas attendre: 25.000 spectateurs de moyenne sur les deux premières rencontres à domicile contre Troyes et Valenciennes, avec une bonne proportion d’invités ou de places à prix réduits, un nombre d’abonnés en baisse de 30% qui va tourner autour de 12.000 encartés. Et août ne doit pas constituer une excuse.
Le club s’inquiète aussi des offres très souples du nouvel opérateur TV, BeINsport, et craint que le public ne veuille estimer le niveau de l'équipe dans son salon avant de s’acquitter de sa place au stade. D’autant plus qu’hormis Montpellier et Bordeaux, les cadors ne viendront pas à Lyon avant janvier et que l’Europa League, le jeudi soir, n’est pas un produit d’appel.
Pour l’heure, le spectacle est quand même au rendez-vous à Gerland avec des matches spectaculaires, des buts, une 2e place en Ligue 1 qui laisse entrevoir quelques promesses, mais les supporteurs lyonnais sont devenus plus exigeants après ces années passées à dominer le football français et à tutoyer les grands d’Europe.

S.V.

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