La septième édition du Festival Lumière s’est donc ouverte lundi soir à la Halle Tony Garnier sous ce bel augure. La venue du plus grand réalisateur du monde, Martin Scorsese, qui sera distingué vendredi par le Nobel du cinéma qu’incarne aujourd’hui le Prix Lumière, confirme que cette édition devrait remplir toutes ces promesses.
L’ouverture du Festival a été proclamée par une foule d’invités comptant parmi elle une immense star en la personne de Jean Paul Belmondo, ovationné comme il y a deux ans par les quatre mille spectateurs de la Halle et qui présentera mardi au Pathé Bellecour le documentaire réalisé par son fils Paul sur sa riche existence. Daniel Auteuil et Vincent Lindon connurent aussi un beau succès à l’applaudimètre mais Bernard Pivot leur vola la vedette, vibrant hommage d’un public cinéphile à un défenseur, local, des belles lettres.
Thierry Frémaux endossa curieusement son costume de futur ambassadeur de l’Euro et proposa aux spectateurs un entracte de football avec des vieilles archives filmées sur une victoire, il y a des lustres, de l'OL en coupe de France, suivi de plusieurs tirs du ballon officiel sur le public ! Démonstration qui heureusement ne fit aucun blessé !
L’absence du commandeur Bertrand Tavernier, convalescent, mais qui sera présent aux côtés de Scorsese en fin de semaine, se fit sentir sur une cérémonie un peu plus en demi teinte que les précédentes au plan des gens de cinéma présents et de la ferveur des spectateurs.
Ces derniers attendaient patiemment de connaître le titre du film projeté dont l’équipe du festival avait ménagé la surprise. Elle fut au rendez vous car au lieu d’un inédit récent que beaucoup espérait, Vincent Lindon présenta avec talent La fin du jour de Julien Duvivier, film en noir et blanc de 1938 sur le crépuscule de vieux comédiens de théâtre, joué par des monstres sacrés tels que Louis Jouvet et Michel Simon.
Ce choix heureux car le plaisir fut partagé, rappelait l’identité du Festival Lumière et sa capacité de réunir des milliers de spectateurs pour qu’ils visionnent ensemble, entre autres projections, un classique du cinéma français d’avant guerre. En cherchant l’équivalent dans tous les autres festivals de cinéma du monde, on constate que c’est à Lyon que cela se passe et nulle part ailleurs.
Eric Pelet
Mardi 13 Octobre 2015 à 07h04
La saga Festival Lumière : Episode 7

LyonMag
Le chiffre 7 porte, semble-t-il, bonheur.
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Entre bobos collombins !!!
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