OL : esprit es-tu là ?

Par leur attitude lors du derby, les groupes de supporters ont été sanctionnés et surtout le club avec eux jeudi par la commission de discipline de la LFP : les virages nord et sud seront fermés. 

Mais de son côté, Hubert Fournier s'est armé du bâton pour allumer ses joueurs coupables selon lui (et d'autres observateurs) d'un manque d'unité et d'une attitude incompatible avec une carrière de haut niveau sur le long terme.
Corentin Tolisso fait partie des cibles. Il n'a pas retrouvé le niveau qui était le sien la saison dernière. C'est aussi le cas pour Alexandre Lacazette.

"Quand je vois dans certains grands clubs européens des joueurs qui enchaînent les matches et que ça n'a pas l'air de les perturber plus que ça et ils n'ont pas 21 ans comme Corentin. Un garçon comme lui qui a, à juste titre, de l'ambition, doit passer par l'apprentissage des exigences du haut niveau. Notamment dans la répétition des matches à haute intensité. Je le sais capable de le faire sur le plan athlétique. Après c'est sur le plan mental qu'il doit travailler. Est-ce que c'est un problème d'attitude ? Cela en fait partie", a tancé Fournier en conférence de presse laissant entendre au passage qu'il "n'y avait pas de titulaire indiscutable".

Avant d'enchaîner sur l'absence d'esprit collectif au sein de l'effectif.
"Sur le terrain, on ne sent pas une équipe unie. Quand on voit les attitudes lorsque l'on inscrit un but puis qu'on fait le parallèle avec La Gantoise avec dix joueurs belges qui se congratulent lorsqu'ils marquent. Je n'en ai pas vu autant lorsque Jordan Ferri a ouvert le score", a fait remarquer l'entraîneur.
"Quand on voit Mapou qui marque contre son camp à Nice et on peut supposer qu'il ne l'a pas fait exprès, je n'ai pas vu non plus beaucoup de monde le soutenir. Ces attitudes ne renvoient pas de bons signaux quand à l'unité qui règne au sein de l'équipe. Si on règle cela, on règlera beaucoup de nos problèmes", estime Fournier qui doit aussi, pour l'heure, gérer les effets d'un mercato manqué.

Seul le Brésilien Rafael paraît à la hauteur de sa réputation, voire Jérémy Morel arrivé en fin de contrat de Marseille. Mais pour Mapou Yanga-Mbiwa, Sergi Darder, Claudio Beauvue ou Mathieu Valbuena, la greffe ne prend pas dans un groupe privé de Nabil Fekir, blessé (ce qui reste une perte très lourde) ou de Clinton Njie cédé à Tottenham pour 17 millions d'euros.
Et si en plus l'OL est privé de Samuel Umtiti, blessé ou Maxime Gonalons, suspendu mardi mais qui fera sa rentrée face à Montpellier, on peut comprendre les difficultés que l'équipe lyonnaise a pu rencontrer contre La Gantoise.

Il faut donc que chacun donne un peu plus de lui-même pour tenter de stopper la spirale négative qui s'est amorcée depuis huit jours.
L'Olympique Lyonnais ne peut pas se surpasser seulement lorsqu'il s'agit du derby car cela ne fait pas une saison complète. On ne joue pas contre Saint-Etienne toutes les semaines.