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Claude Aguttes veut "vulgariser les enchères"

Claude Aguttes veut "vulgariser les enchères"

Me Claude Aguttes vient de racheter l’activité artistique du commissaire-priseur Jean-Claude Anaf et la salle des ventes des Brotteaux. Et il annonce un virage stratégique.

Votre parcours ?
Me Claude Aguttes : Après avoir été commissaire-priseur pendant 25 ans à Clermont-Ferrand, je me suis installé en 1995 à Neuilly en intégrant l’hôtel Drouot, qui est aujourd’hui la cinquième étude française pour la vente de meubles et d’objets d’art. Avec 50 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière pour une vingtaine de salariés, dont quatre de mes enfants.
Pourquoi avoir racheté l’activité artistique d’Anaf ?
A Neuilly, notre affaire marche bien. Je dirais presque que ça roule tout seul. Du coup, j’avais envie de me lancer dans un nouveau défi. Alors quand j’ai appris en avril dernier que Me Jean-Claude Anaf voulait se séparer de son activité artistique, je me suis intéressé à ce projet.
Ce qui vous a motivé ?
Honnêtement, j’ai eu un vrai coup de foudre pour la gare des Brotteaux qui, pour moi, est un petit musée d’Orsay. Avec son architecture parfaitement équilibrée, c’est la plus belle salle des ventes d’Europe. C’est donc un honneur pour moi de travailler aux Brotteaux, surtout que je suis un vrai passionné de monuments historiques. D’ailleurs, avec ma femme, je suis propriétaire d’une maison classée de la fin du XVIIIe siècle. Mais on a aussi acheté deux châteaux forts à restaurer à Volvic et dans le Berry.
Vos objectifs ?
Je suis un commissaire-priseur traditionnel, ce qui signifie que mon bonheur c’est d’aller vider des maisons pour découvrir des objets oubliés. D’ailleurs, je viens de découvrir dans une demeure en Savoie un magnifique livre de 1810 illustré de 250 dessins que je vais probablement vendre à Lyon en décembre, pour un prix estimé entre 20 000 et 30 000 euros.
Quand aura lieu votre première vente à Lyon ?
Elle devrait avoir lieu fin novembre mais je n’ai pas encore fixé la date définitive. On va mettre en vente des meubles, des bijoux et de l’argenterie. Et un jeudi par mois, on proposera une vente d’objets un peu plus courants, qui coûteront au maximum 5 000 euros. Car mon objectif, c’est de vulgariser les ventes aux enchères. Du coup, on va réaliser un catalogue pour ces ventes mensuelles, qui sera distribué dans les lieux publics à Lyon, mais aussi dans le métro.

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