Jeudi 4 Octobre 2007 à 18h17
Thannberger dénonce le mélange des genres de l'AMF
Le Conseil d’Etat vient d’annuler deux sanctions de l’AMF contre Europe Finance et Industrie, une société spécialisée dans l’introduction en Bourse de PME, dirigée par le Lyonnais Louis Thannberger.
Votre réaction après la décision du Conseil d’Etat ?
Louis Thannberger : Je suis très content que le Conseil d’Etat ait annulé deux sanctions que l’AMF avait prises contre nous en reconnaisant qu’un membre du comité exécutif du Crédit agricole, Thierry Coste, avait siégé à la commission des sanctions de l’AMF. Or quand EFI est née en 1988, le Crédit agriole détenait 90% du capital d’EFI. Ensuite, j’ai racheté leurs parts et nous sommes devenus concurrents. Du coup, le Conseil d’Etat a reproché à l’AMF sa partialité.
Et vous, qu’est-ce que vous reprochez à l’AMF ?
Il y a un mélange des genres, car dans la commission des sanctions, les gens qui siègent sont souvent mes concurrents. Alors que du temps de la COB, c’était des hauts-fonctionnaires. Du coup, c’était un organisme impartial.
Mais l’AMF vous a accusé d’avoir introduit à la légère des entreprises en Bourse !
Mais sur les 400 entreprises qu’on a introduites en Bourse, il y en a eu seulement 7 qui ont foiré. Et on nous épingle sur les 7 ! Le problème c’est que l’AMF n’a jamais rien compris aux PME. D’ailleurs, pour cete institution seuls comptent les grands groupes financiers. Du coup les PME préfèrent s’introduire à la Bourse de Londres.