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Raphaël : "Je ne suis pas mélancolique"

Le vendredi 28 novembre, Raphaël est en concert à la Halle. Interview.

Vous aimez jouer à Lyon ?
Raphaël : Oui, car le public lyonnais est assez particulier : très attentif, très bien élevé... Les Lyonnais sont beaucoup moins démonstratifs et moins excités que dans le nord de la France ou que dans des villes comme Marseille. Du coup, on a l’impression d’un public très à l’écoute. Et quand on arrive à créer une ambiance plus électrique avec eux, c’est très gratifiant.
Vous vous sentez plus à l’aise avec un public réservé ?
On pourrait le croire car je ne fais pas participer le public dans mes concerts. Mais j’aime jouer devant un public chaleureux car je me sens porté. Ça m’aide beaucoup sur scène.
Ce que vous apporte la scène ?
Beaucoup de liberté car la scène, c’est un art éphémère qui se meurt au moment où on crée. Et puis je ne suis pas particulièrement timide. Du coup, sur scène, je me sens assez facilement chez moi.
Les morceaux que vous allez jouer à Lyon ?
L’essentiel de mes deux derniers albums : “Caravane” et “Je sais que la terre est plate”. Mais aussi des reprises des deux premiers albums. Il y aura un côté un peu Broadway avec des arrangements au piano, au cuivre, au saxophone... Bref, je ferai quelque chose du style “années 30”.  Ou plutôt “crise de 29”, comme ça je serai dans l’air du temps !
L’esprit de votre dernier album ?
C’est le récit des deux dernières années de ma vie. A part le premier titre, “Le vent de l’hiver”, qui est un clin d’œil à mes origines russes avec des mélodies slaves, avec des tempos qui s’accélèrent.
Le thème du voyage revient régulièrement dans vos chansons...
C’est vrai notamment avec Haïti, une chanson sur un copain haïtien que j’ai rencontré à Paris et qui m’a particulièrement touché. Du coup, j’ai eu envie de raconter son histoire. Mais il n’y a pas que le voyage qui m’inspire, il y aussi l’amour, mon enfance, le temps qui passe...
Pourquoi cet album est aussi mélancolique ?
Peut-être parce que j’étais mélancolique lorsque je l’ai écrit. C’est difficile à expliquer parce qu’un album, c’est un peu comme un rêve. Pour le comprendre, il faut l’interpréter après coup. Mais cette mélancolie correspond aussi à ma nature et à mes origines slaves. Pourtant, dans la vie de tous les jours, je ne suis pas mélancolique.

Propos recueillis par Emmanuel Derville

Raphaël, le 28 novembre à la Halle Tony Garnier. Tarifs : 35,50 ou 45,50 euros.

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