“L’épidémie continue de progresser à Lyon avec une hausse d’environ 10 % par an des patients contaminés par ce virus. Ce qui porte à près de 3 000 le nombre de séropositifs recensés dans l’agglomération. Des hétérosexuels autant que des homosexuels, des hommes comme des femmes, mais aussi un certain nombre de patients d’origine africaine. La nouveauté depuis quelques années, c’est la contamination des jeunes homosexuels, qui ne se protègent pas, mais aussi de personnes qui se croient à l’abri : les plus de 60 ans. En effet, beaucoup de ces soixante-huitards ont été mariés pendant des années puis ont repris une vie sexuelle à l'extérieur sans connaître le VIH... Mais le point positif, c’est que cette maladie devient chronique, au même titre que le diabète par exemple. C’est-à-dire qu’avec les nouveaux traitements, l’espérance de vie, si le diagnostic est précoce, est presque aussi bonne que celle d’une personne non atteinte. D’ailleurs, la mortalité a été divisée par 4 en dix ans. Mais attention, cette statistique est valable uniquement si le patient respecte son traitement à la lettre”.