Étienne Blanc s’apprête à quitter Divonne pour se diriger vers Lyon

Ou au plus tard à la fin de l’année. Maire de Divonne-les-Bains depuis 1991, Étienne Blanc s’apprête à rendre son écharpe. Pas question pour autant de se la couler douce. En tant que premier vice-président du Conseil régional, il ne manque pas d’occupations. D’autant que, pris par ses fonctions de président national de LR, Laurent Wauquiez passe une bonne partie de son temps à Paris.

En fait, si Etienne Blanc lâche Divonne, c’est aussi (et surtout) parce qu’il a décidé de se lancer dans la bataille municipale lyonnaise en 2020. On imagine qu’il ne se fait guère d’illusions ; il sait que cette aventure a bien peu de risque de ressembler à une promenade de santé.

En venant à Lyon, Etienne Blanc se donne pour objectif d’aider l’opposition à tourner – enfin – la page des divisions et querelles internes telles qu’elles perdurent depuis l’époque Michel Noir. C’est-à-dire il y a près de trente ans. Celui qui était alors maire de Lyon avait, on s’en souvient, profondément divisé son parti (à l’époque le RPR). S’imaginant un avenir présidentiel, il avait alors rompu avec Jacques Chirac et créé son propre mouvement. Nouvelle Démocratie n’avait pas tardé à sombrer à la suite d’un Michel Noir empêtré (puis condamné) dans l’affaire de son gendre Pierre Botton.

Depuis cette époque, l’opposition peine à se rassembler. En 2008, Dominique Perben a tenté de remettre les compteurs à zéro. Mais, en débarquant comme en pays conquis, il a échoué à remettre la machine en route.

Etienne Blanc n’ignore rien des difficultés qui l’attendent. Il a décidé de s’appuyer dans un premier temps sur le mouvement LR qui s’apprête à élire Alexandre Vincendet (maire de Rillieux) et Patrice Verchère (député) comme président et secrétaire départemental. Il lui faudra ensuite reconstruire une équipe et bâtir un projet susceptible de séduire les Lyonnais. "Vaste programme", comme aurait pu le dire le Général de Gaulle.