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Novembre 2008
Le glaciologue grenoblois Claude Lorius, 76 ans, doit recevoir mercredi à Tokyo le prix "Blue Planet". Originaire d’une famille de six enfants, Claude Lorius, dont le père était fromager à Besançon, va décrocher un doctorat de physique tout en participant à une vingtaine d’expéditions polaires essentiellement en Antarctique. A la fin des années 60, il rentre au CNRS de Paris où il devient chercheur. Avant d’être nommé à Grenoble où il rejoint le laboratoire d’études sur les glaciers alpins. Un laboratoire qu’il dirigera de 1983 à 1988. On lui doit notamment de nombreuses découvertes scientifiques sur la présence de plomb dans les neiges du Groenland ou les retombées nucléaires en Antarctique. Ce qui lui vaudra la médaille d’or du CNRS en 2002. Mais il donne également de nombreuses conférences dans le monde entier. Et il a publié plusieurs ouvrages, notamment “Antarctique, continent de l’extrême”.
Très sportif, ce père de trois enfants est un passionné de ski, de tennis et de football. Mais aussi de musique. Ouvert, d’une extrême gentillesse, Claude Lorius s’exprime clairement, toujours soucieux d’être bien compris. Mais on sent chez ce personnage qui a beaucoup d’humour une grande modestie, même s’il ne se fait plus beaucoup d’illusion sur l’avenir de la planète. D'où son interview très pessimiste publiée dans Lyon Mag en novembre 2007.