C’était vendredi après-midi, l’inauguration officielle du collège Katia Krafft.
Ce lundi 1er septembre le nouveau collège de Vénissieux accueille des élèves de 6e et de 5e , habitants de la ville, en plus de ceux de la ville voisine de Saint-Fons. Il y a un an exactement c’était justement à Saint-Fons que Bruno Bernard de la Métropole (qui a payé les travaux), et le rectorat de Lyon (qui fournit les profs), inauguraient le nouveau collège Alain avec le maire de Saint Fons, Christian Duchêne.
Mais cette année, ni la rectrice ni la cheffe des constructions de collèges de la Métropole, Véronique Moreira, n’étaient présentes pour encadrer la petite classe politique, si bien que très vite l’ambiance fin de 4e s’installe pendant que l’on traverse au pas de charge les somptueux bâtiments imaginés par Yan Beretta (bbc & associés) réalisé par les équipes d’OMB (construction bois).
Ici il n’y a que des meilleurs. Dans la salle commune en format paysage, gigantesque, baignée de lumière pourvue de tables individuelles la remarque fuse : "Pas moyen de copier". Bruno Bernard se vante : "Moi j’étais celui qui aidait les autres".
Puis dans la salle de musique, à peine plus petite, carrée, sans table et des panneaux acoustiques au mur pour réguler le bruit, le vice-président de la Métropole Pierre Athanaze, impressionné par le rendu, à Christian Duchêne : "Alors : il en dit quoi le vieil instit quand il voit ça ?". "D’abord je suis pas vieux", gémit le maire de Saint Fons dans les rires de l’assistance.
Bien sûr il faudra voir à l’usage – et personne n’a visité les 22 salles de classes "normales" du deuxième étage. Mais les parents d’élèves qui participent à l’inauguration pourraient se réjouir du cadre offert à leurs enfants. Une fois franchis les abords du collège dévastés par l’éternel chantier du tramway T10 qui décore de ses affreuses barrières rouge/blanche les trottoirs défoncés de l’avenue de la République obligeant à chercher son chemin pour le rebrousser, on peut entrer dans Katia Krafft.
Idir Boumertit, le député LFI du coin n’est pas venu à l’inauguration non plus. Plus tôt dans l’année il avait fait part de son scepticisme face au projet Katia Krafft à propos duquel il estimait sur X que "le risque est grand de voir se reproduire les mêmes mécanismes d’échec scolaire".
L’association No Ghetto semble renchérir : "Les écoles maternelles qui vont alimenter ce nouveau collège sont plutôt plus mixtes que les autres à Vénissieux. Mais les parents d’élèves les plus investis ne vont jamais scolariser leurs enfants dans un collège construit dans un quartier aussi stigmatisé. Exactement en face du bâtiment de France Travail, à quelques dizaines de mètres du café où un homme a été tué il y a quelques années, sans doute en lien avec les points de deal. Ils vont tous envoyer leurs enfants dans le privé."
Difficile de savoir qui aura raison des institutions qui offrent un superbe outil ou de ceux et celles qui prédisent un accroissement de la ghettoïsation du quartier.
D’un côté, le collège offre une classe à horaires aménagés dans le numérique permettant à ses élèves des partenariats avec des entreprises du secteur. Mais de l’autre, quand Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, évoque "le fab lab de l’établissement", le doute nait. Si les architectes de bbc & associés ont bien prévu un emplacement pour des imprimantes 3D dans certaines salles, les outils ne sont pas là. Alors le "fab lab" n’est pas pour demain.
Marion Boudehane, la dynamique principale du collège Katia Krafft, ancienne professeure de français, et principale à Décines jusqu’ici l’assume parfaitement : "Tout ce qui n’est pas absolument indispensable à la rentrée, ce sera à l’équipe de décider qu’on va l’acheter. Nous allons tous co-construire ce collège".
Pour l’instant, l’heure est aux derniers réglages. "J’ai hésité à les actionner, et évidemment ça ne marche pas", reconnait un brin dépité Yan Beretta de bbc & associés le doigt sur l’interrupteur des volets coulissant de la salle des profs baignés de lumière, un peu trop peut-être. Pierre Athanaze (VP à la Verdure) ne s’en inquiète pas. Il est en extase devant le petit potager du collège donnant directement sur les cuisines de l’établissement qui disposera d’un chef en propre pour des repas plus bio et courts que possible : "Oh ! du basilic ! De la ciboulette".
Une piste de course à pieds est attenante au jardinet, dans un environnement verdoyant, espace auquel les élèves auront accès avec l’accord des enseignants, au bout d’une cour dont on ne devinerait jamais, sans explication, les miracles technologiques qu’elle abrite. Une gigantesque citerne enterrée recueille les eaux pluviales pour alimenter les sanitaires qui grâce à cela ne fonctionneront pas à l’eau potable.
En dessous, une cuve supplémentaire permet que l’excès d’eau en cas de pluie ne ruisselle pas dans les égouts mais diffuse dans le sol. Tout cela est réglementaire et explique sans doute que le coût total du collège soit monté à 37 millions d’euros contre 21 au moment des premières études, en 2018. Sur le toit du collège, pas moins de 1300 m² de panneaux solaires avec une puissance de 250 kilowatt crête (quand il fait beau) devraient permettre de produire entre mars et octobre assez de courant pour alimenter toute l’année les 9 logements, les salles de classes et l’immense salle polyvalente du collège, soit pas loin de 250.000 kw/h.
On le sent bien : techniquement tout semble prêt pour qu’une aventure éducative se passe au mieux. Mais rien ne sera possible sans la volonté de tous les parents des écoles maternelles d’adhérer au projet.
pouvoir d'crachat
Signaler Répondreapres le descours ,coulées de bave..
Signaler Répondrecratere!
Signaler Répondremeeeuuuhhh!
Signaler RépondreOu à la prochaine émeute.
Signaler RépondreC'est une construction en bois, ça devrait bien prendre.
Non seulement, c'est un écervelé d'écolo ver-dâtre, mais il ose se vanter, le bernard. Tout ça pour un lycée destinés aux jeunes des banlieues. De l'argent jeté par les fenêtres, du beurre donné à des cochons....
Signaler RépondreBref, encore un immense gâchis financier pour si peu de choses
Tu aurais besoin de retourner au collège pour au moins améliorer ton expression écrite en français.
Signaler RépondreBruno Bobard fait sa rentrée....
Signaler RépondreIl doit se demander si ça se fume...
Signaler RépondreDe 21 000 000 a 37 000 000 d euros normale ça passe ....21 prévu 37 au finale...faut viré qui ?? Faut mettre en prison qui ?? MDR
Signaler Répondrejustement il fau voter contre eux. eux c'est une secte très bien organiser .
Signaler Répondresi personne s'oppose a eux ,c'est la descente aux enfer.
Les anciens se rappelleront de quelques bonnes parties de foot sur l'ex-terrain de foot...
Signaler Répondrehi,hi,hi
Signaler Répondrela rentree va etre volcanique?
Signaler RépondreLM on repasse dans 6 mois pour faire un état de lieux.
Signaler RépondreOn verra ce qu’il en reste ….
Ces politiques donnent de nouveau envie de ne pas aller voter...
Signaler RépondreEt pourquoi uniquement Katia et pas Maurice ??? Ils faisaient tout ensemble jusqu'à mourir ensemble, encore de la discrimination positive ?
L'univers des Verts est une projection de la société de consommation où il n'existe pas d'objectif précis.
Signaler RépondreLe décideur doit simplement gérer les besoins de ses personnages, nommés « sims », et leur faire mener la vie qu'il désire.
Décadence des jeux vidéos des années 2000
tous les Kassos seront entre eux mais seulement les meilleurs.......
Signaler Répondretout est résumé par la photo d'illustration : Bruno Bobard en train de s'extasier devant 3 brins d'herbe !!
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