Dans l’Ain, le dispositif “RESPIRE” pour aider les jeunes victimes de prostitution

Dans l’Ain, le dispositif “RESPIRE” pour aider les jeunes victimes de prostitution

Le Département de l’Ain renforce son action contre la prostitution des mineurs.

Ce mardi à Péronnas, le président du Département, Jean Deguerry, et la vice-présidente déléguée à l’autonomie, à l’enfance et à la famille, Martine Tabouret, ont présenté le nouveau dispositif "RESPIRE", porté par l’AVEMA (Association d’aide aux victimes et médiation dans l’Ain).

Ce programme vise à mieux repérer, protéger et accompagner les jeunes victimes d’exploitation sexuelle dans le département.

Selon le ministère des Solidarités, environ 15 000 mineurs sont victimes de prostitution en France. Six sur dix seraient suivis par l’Aide sociale à l’enfance, avec une moyenne d’âge de 15 ans. L’Ain n’est pas épargné : un diagnostic réalisé il y a cinq ans avait recensé une cinquantaine de situations.

Le dispositif s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la prostitution des mineurs, lancée en 2024 par le Gouvernement. Le Département de l’Ain a répondu à l’appel à projets de la Direction générale de la cohésion sociale pour y participer.

Un référent départemental et un accueil renforcé

Pour piloter le dispositif, l’AVEMA devient référente départementale. Elle sera chargée d’accompagner les jeunes victimes, de soutenir leurs familles et d’aider les professionnels confrontés à ces situations.

Une boîte mail et une permanence téléphonique 24h/24 et 7j/7 sont mises en place pour recueillir les signalements. L’association interviendra aussi dans les établissements scolaires, structures d’accueil et clubs sportifs afin de sensibiliser les jeunes et les encadrants.

Un deuxième volet du projet est en préparation : la création de places d’hébergement sécurisées pour mettre à l’abri les jeunes victimes.

"Avec RESPIRE, nous faisons plus que lancer un dispositif : nous affirmons que dans l’Ain, nul ne saurait être livré à l’exploitation sexuelle", a déclaré Jean Deguerry, président du Département.

Pour Martine Tabouret, "quand un enfant est victime de prostitution, c’est toute notre société qui vacille. Ce dispositif est un engagement fort : celui de ne plus laisser l’indicible dans l’ombre."

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