Violences faites aux femmes : la préfecture du Rhône renforce ses dispositifs de protection

Violences faites aux femmes : la préfecture du Rhône renforce ses dispositifs de protection

Hébergement, coordination judiciaire, formations : la préfecture fait un état des lieux complet de la lutte menée dans le département.

La préfecture du Rhône a profité de cette journée du 25 novembre pour rappeler que "la lutte contre les violences conjugales demeure une politique prioritaire du gouvernement." Elle souligne que, chaque jour, ses services travaillent avec "les collectivités, les associations, les professionnels de santé, sécurité, de justice et du social" pour "protéger et accompagner les victimes, soutenir les enfants co-victimes, prévenir la récidive et renforcer la prise en charge des auteurs."

Dans son communiqué, l’État fait d’abord un point sur les dispositifs déjà en place dans le département. Le comité local d’aide aux victimes de violences conjugales "se réunit également chaque année afin d'articuler les dispositifs existants et d'identifier les axes d'amélioration." Les services de l’État rappellent aussi qu’ils "coaniment, avec la Métropole de Lyon, les groupes de travail de l’Observatoire des violences faites aux femmes," un pilotage partagé permettant "une analyse régulière des données et une amélioration continue des dispositifs."

La coordination judiciaire reste également un pilier de cette action. Les cellules VIF (violences intrafamiliales) des parquets de Lyon et de Villefranche "renforcent la coordination autour de la protection des victimes" et peuvent mobiliser les bracelets anti-rapprochement, les téléphones grave danger, les ordonnances de protection ou encore les protocoles de mise en sécurité, garantissant "une réponse rapide et adaptée aux situations de danger."

382 places d’hébergement

La préfecture rappelle que 382 places d’hébergement sont aujourd’hui dédiées aux femmes victimes dans le département, assurant "une mise à l'abri adaptée." Elle souligne également que la Maison des femmes de Lyon, ouverte en septembre 2024, "a déjà permis l’orientation de plus de 321 femmes victimes," offrant un accès centralisé "à un accompagnement médical, psychologique, social et juridique." Par ailleurs, plus de 400 professionnels sont formés chaque année par les services de l’État "afin d'améliorer le repérage des violences et la prise en charge des victimes."

La mobilisation s’accentuera encore dans les prochains mois. La préfecture précise que "9 intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG) sont actuellement déployés dans le Rhône et qu’un dixième poste verra le jour en 2026 sur le territoire du Nouveau Rhône." L’objectif : renforcer le maillage et accompagner "avec professionnalisme, chaque femme qui pousse la porte d’un commissariat ou d’une brigade de gendarmerie."

Un guide et une grille de repérage des signaux faibles sont également en phase d’expérimentation "auprès d’un large panel de professionnels en première ligne." Cette phase, qui se poursuivra jusqu’au printemps 2026, doit permettre "une détection plus précoce et une prise en charge harmonisée sur tout le territoire."

La préfecture annonce aussi la diffusion, en lien avec la direction régionale du droit des femmes, d’affiches grand format et de marque-pages du violentomètre dans "2200 cabinets de gynécologues et de sages-femmes de la région." Cette règle graduée, rappelle-t-elle, "aide à évaluer si une relation amoureuse repose sur le respect et le consentement mutuel (…) ou si elle présente des signes de violences."

Ce 25 novembre marque également le lancement du podcast "L’État agit pour vous." Son premier épisode sera "spécifiquement dédié aux violences conjugales" afin de sensibiliser, expliquer les mécanismes des violences et présenter les dispositifs existants au grand public.

La préfecture conclut en rappelant les numéros essentiels pour les victimes et les témoins : Appelez le 17 ou envoyez un SMS au 114 en cas de danger immédiat et Appelez le 3919 ou rendez-vous sur le site arrettonslesviolences.gouv.fr pour obtenir de l’aide. Les auteurs peuvent quant à eux contacter le 08 019 019 11 afin de "ne pas vous enfermer dans la violence lors de moments difficiles."

3 commentaires
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Vu sur X , voilà la réponse de quelqu’un d ultra gauche le 26/11/2025 à 05:59

24 nov.
Euh, interdire aux habitants d'une ville de posséder ou utiliser une voiture individuelle? Carrément?
Ma fille prend la voiture à cause du harcèlement dans les transports en commun et on veut la forcer à y retourner?
On partira ailleurs.

la Gazette Postmonetaire
@postmonetaire
24 nov.
Harcelée ou peur de l'être à force de regarder les chaines d'info en continu ?
Votre solution : tout le monde doit prendre sa voiture et toute la ville est polluée... rappel : les pollueurs sont des tueurs.

Ensuite, qu'elle prenne un vélo, y'a pas d'agresseurs à vélo

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Ex Précisions le 25/11/2025 à 18:11

Le problème des places d'hébergements c'est que l'on est impuissant pour virer du logement familial le fautif.

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Simone de le 25/11/2025 à 17:13

Les hommes victimes de violences conjugales, qu’elles soient infligées par des femmes ou par d’autres hommes, attendent eux aussi du soutien et des solutions.

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