À Lyon, son nom restera associé à plusieurs pages marquantes de la justice française. Doyen du barreau, Me André Soulier doit rencontrer ce 8 décembre le bâtonnier, Me Hubert Mortemard de Boisse, pour lui confirmer sa décision de raccrocher la robe.
Un geste qui clôt une carrière commencée il y a soixante-sept ans. Avocat demandé et personnalité influente, il avait notamment été choisi en 2016 par le cardinal Philippe Barbarin pour assurer sa défense lors de son procès pour non-dénonciation d’abus sexuels sur mineurs. Né en 1933, proche de François Mitterrand, André Soulier a longtemps mêlé engagement politique et pratique du droit. Vingt ans durant, il a été adjoint à la mairie de Lyon.
En 1988, il envisage même de briguer la succession municipale, avant que Francisque Collomb n’interrompe la réunion où il comptait officialiser sa candidature et ne capte, avec un certain panache, l’attention du public présent. L’avocat siégera aussi au Parlement européen de 1992 à 1999.
Parmi les dossiers qui ont marqué sa trajectoire, celui de Jean-Marie Deveaux demeure fondateur. En 1969, jeune avocat, il obtient l’acquittement de ce commis boucher condamné en 1963 pour le meurtre d’une fillette. Sa persévérance permettra également l’indemnisation de l’homme, à l’origine de la loi du 17 juillet 1970 sur les erreurs judiciaires. Figure majeure du monde judiciaire lyonnais, l’avocat conclut ainsi à 92 ans, une carrière entamée il y a près de sept décennies.
Il a du en faire un paquet de belles affaires…
Signaler RépondreUne fois on l’a croisé dans un kebab en train de manger , très bonne personne simple et humble
Signaler Répondre