Chef du service de dermatologie et de vénérologie de l’hôpital Edouard-Herriot et pionnier notamment en matière de greffe de peau, Jean Thivolet a été l'un des premiers à comprendre le lien existant entre le syndrôme de Kaposi, une sorte de cancer de la peau, qui frappait particulièrement la communauté gay, et l'écroulement du système de défense immunitaire par un virus qui fut identifié en 1983 comme le virus HIV. Il s’est éteint, le 4 février dernier, à l’âge de 85 ans.
La lyonnaise a accueilli cette annonce avec la plus grande « tristesse. » « Pionnier de l’immuno-dermatologie en France, ce médecin rattaché aux Hospices civils de Lyon, chercheur et enseignant à l’Université Claude-Bernard, était unanimement reconnu par ses pairs et par l’ensemble du milieu médical. La France perd un médecin d’exception, qui fut à l’avant-garde dans le domaine de la greffe de peau humaine et le précurseur dans la compréhension du lien entre le syndrome de Kaposi et l'écroulement du système de défense immunitaire par le virus du VIH. Il restera comme un médecin, un enseignant et un scientifique de renom qui a élevé la dermatologie française au rang international » , selon les termes du communiqué envoyé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.