Une visite éclair pendant laquelle Valérie Pécresse a réaffirmé sa volonté de poursuivre le projet Plan Campus dans le Rhône, qui prévoit la construction et la gestion d’infrastructures universitaires par des promoteurs privés. Le projet est critiqué par la Région, qui souhaite garder la maitrise des ouvrages publics. Des bisbilles qui seraient à l’origine des retards pris sur les travaux. « Grenoble qui est dans la même situation que Lyon a commencé depuis trois mois ses appels d’offres » rappelle Valérie Pécresse, qui met en cause clairement les volontés hétéroclites des administrations sur ce projet « La question n’est pas liée à la région Rhône-Alpes, Lyon en faisant partie au même titre que Grenoble, continue-t-elle. On a tardé, il y a eu des procédures administratives un peu lourdes », concède-t-elle toutefois. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche demande maintenant des résultats. « Je crois qu’il faut que l’on accélère maintenant, ordonne-t-elle. L’immobilier universitaire est aussi très important pour cette grande région de France. » Seul hic : le partenariat public-privé ne semble pas convaincre les intéressés au premier chef, à savoir la Région et le pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). Pour Jean-Jacques Queyranne, président de Rhône-Alpes, ce partenariat bicéphale « ne constitue pas l’alpha et l’oméga du développement universitaire. » Du côté du PRES et de son président Michel Lussaud, on infirme le prétendu retard brocardé par la ministre. La phase de travaux de 2012 prévoit en effet la rénovation de logements universitaires et l’extension d’un institut de biologie sur le site de Gerland.
Au total, ce sont 6 projets qui ont déjà été financés par le plan campus dans le Rhône. Le montant de cet investissement s’élève à 23,2 millions d’euros/an sur 25 ans : c’est en effet la somme rapportée annuellement par les intérêts du budget de 575 millions d’euros placé par l’Etat pour mener à bien ces projets.