Les Boyz II Men font revivre le R’N’B vocal au Transbordeur

Les Boyz II Men font revivre le R’N’B vocal au Transbordeur
Les Boyz II Men au Transbordeur - Photo LyonMag

Le célèbre groupe originaire de Philadelphie se produisait vendredi soir pendant 1h40  sur la scène de Villeurbanne.

Le Transbo était comble pour l’occasion, environ 1 700 nostalgiques de l’époque s’y étant donné rendez-vous. Fosse debout, pas de première partie, pas d’orchestre, pas de décor. Juste une bande son et trois fauteuils hauts. L’important avec les Boyz II Men, c’est la voix. Et du coffre, Shawn Stockman, Wanya Morris et Nathan Morris n’en maquent pas. Michael McCary, la basse du quatuor originel, a quitté le groupe pour raison de santé mais la magie opère toujours. Les trois chanteurs arrivent donc sur scène ovationnés. Shawn et Nathan ont opté pour le complet veston (sans veston) avec chemise banche et cravate, casquette et lunettes de soleil en plus pour Nathan. Wanya porte lui une tunique tout autant « garçon de café » que les autres, mais en noir, avec une cravate jaune et une Gavroche sombre. De vrais modèles de ce que l’on appelle le style « lover ». Leurs montres brillantissimes de diamants jusque dans le cadran sont une définition exacte du mot « bling-bling », comme les micros, qui, tout aussi brillants, scintillent sous les feux de la poursuite comme l'étoile à leur nom que le groupe a eu l'honneur de voir apparaître le 5 janvier sur Hollywood Boulevard.
Shawn fait office de maître de cérémonie, haranguant un public tout acquis à sa cause : « Lyon, we thank you so much for being here ! » Celui qui a tout du leader du groupe rappelle que les Boyz II Men fêtent leurs 20 ans de scène. Et ils n’ont pas pris une ride, surtout quand ils se mettent à enchaîner des chorégraphies d’une exactitude parfaite et d’une tonicité surprenante (les trois « garçons » ont entre 38 et 40 ans tout de même). Certains déhanchés ô combien équivoques arrachent à la foule des cris. Les américains ont récemment sortis un album d’hommage à la Motown, le label qui sorti entre autres les Jackson 5 et Marvin Gaye et dont ils sont, avec plus de 60 millions d'albums écoulés, l'un des best sellers. C’est la raison pour laquelle ils reprennent les légendaires It’s The Same Old Song (1965) et Reach Out I’ll Be There (1966) des Four Tops, des chansons connues en France pour avoir été reprises par Claude François (C’est La Même Chanson et J’Attendrai). Ces titres leur vont comme un gant.
Le groupe a sorti 14 albums, du coup beaucoup de chansons sont au répertoire. On Bended Knee est la première à emporter la salle. On voit sur les visages des trois interprètes qu’ils vivent leurs chansons, notamment Wanya, qui n’a plus de cheveux, dont les mimiques et la transpiration font parfois penser à Ray Charles.
C’est désormais un grand classique des concerts, les téléphones fleurissent à chaque début de chanson, un doux euphémisme pour décrire la folie qui gagne l’audience quand résonnent les premières notes de l’une des « love ballad » les plus fameuses du groupe : I’ll Make Love to You a été écrite par Babyface, elle remonte à 1994 mais personne ne l’a oublié. Les trois stars du soir s’en vont récupérer des bouquets de roses rouges, dont ils ont pris soin de retirer les épines, pour les distribuer à leurs fans en même temps qu’ils chantent. C’est kitch, c’est drôle, mais c’est terriblement efficace. Cette chanson est devenu semble-t-il un hymne pour la génération qui  a grandi dans les années 90.
Il est ensuite demandé au public, qui s’exécute, de lever les mains. Commence alors un autre tube planétaire du groupe, A Song For Mamma. Le flow posé par Nathan en introduction est bouleversant de sincérité et de fluidité. Peu de personnes en connaissent les paroles, mais la rythmique est déjà dans l’histoire de la soul. L’une des forces des Boyz II men est incontestablement l’interprétation, délirante de gestes, de mouvements de mains pour accompagner les notes, de sourires et d’yeux clos pour souligner l’intensité toute américaine des textes. A Song For Mamma est exécutée avec brio, et comble de la « love attitude », Nathan a pris le téléphone d’une des spectatrice de la fosse et a chanté ses couplets à l’interlocuteur. Vient ensuite un autre morceau extrêmement connu : End Of The Road.  Là encore, les couples s’enlacent, les mains se lèvent pour accompagner le rythme, certains chantent les paroles passées à la postérité, si bien que Nathan tend son micro sur son pied aux premiers rangs de la fosse.
Après un faux départ, revoilà les trois garçons pour un dernier tour de chant gâché par des basses (dont on se demande si elles ne sont pas empruntées à Michael Jackson avec qui les Boyz II Men ont collaboré pour HIStory) si fortes que la dalle bétonnée du sol en vibrait. A noter également qu’un jeune homme a tout à coup fait irruption sur la scène depuis les loges, un grand sourire aux lèvres, avant d’être raccompagné par l’ingénieur du son.
Une fois les Boyz II Men sortis de scène, il était possible, moyennant 30 euros, de les rencontrer en coulisses. Certains se sont sans doute laissés tenter, mais ce qui est certain, c’est que quasiment tous les spectateurs croisés dans les (trop rares) bus du retour avaient en tête les airs du groupe, certains se les remémorant d'ailleurs déjà avec leurs vidéos et leurs photos. Que les absents ou les déçus se rassurent, ils l’ont dit à maintes reprises pendant le concert, les Boyz II Men reviendront à Lyon.


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1 commentaire
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fan le 22/01/2012 à 22:07

Trop fort les boys! Bien joué les roses, j'en ai une :) close your eyes, make a wish....

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