Le festival Jazz à Vienne a retrouvé sa stabilité. Incontournable de la
scène jazz française et internationale - "Jazz à Vienne est un très
grand festival, membre des 17 plus grands festivals du monde", rappelle
son nouveau directeur - l’évènement a fait les frais de tensions
humaines l’année dernière. Au point que son ancien directeur, Christophe
Bonin, a quitté le navire à quelques heures du début du festival. "Nous
n’avons pas eu le temps de nous en rendre compte, rapporte Kochoyan. Il y a
trente ans d’histoire de Jazz à Vienne avec une équipe solide.
Christophe n’est pas resté, il ne s’est peut-être pas senti bien dans ce
cadre. Maintenant, je suis ravi d’être ici. Il ne faut pas voir ça
comme un psychodrame de Jazz à Vienne, mais une mésaventure." On parle
de l’omnipotence du programmateur Jean-Paul Boutellier, même si la
direction générale de l’évènement est assurée par une structure de type EPIC
(Etablissement Public Industriel et Commercial). Une cohabitation
difficile en vue pour Kochoyan ? "Je suis très heureux de travailler
avec lui, recadre-t-il. Il y a une filiation et une écoute. Jean-Paul
est quelqu’un qui va me conseiller. Et nous ne sommes que de passage
dans la vie du jazz. Le plus important, c’est la pérennisation du
festival et son inscription sur la scène du jazz international."
A
cette enseigne, celui qui a commencé la direction artistique avec le
festival de jazz de Nîmes présente un projet ambitieux pour la prochaine
édition viennoise, qui se tiendra du 28 juin au 13 juillet. "Je veux y
ancrer tous les styles de jazz, expose-t-il, avec la nouvelle
génération comme Tigran Hamasyan, ou China Moses par exemple, mais
aussi les Jamie Cullum, les Mélody Gardot. Mais c’est très important également
que les musiciens de la région puissent participer à la grande
fête de Jazz à Vienne."
Le nouvel entrant a même d’autres projets. "J’adorerais voir jouer
Bobby Mc Ferrin avec Chick Coréa, s’avance-t-il. Tout cela est
hypothétique. Si on arrivait à convaincre Glory de se remettre au piano,
cela nous plairait bien."
Pour les 150 000 spectateurs qui se déplacent chaque année à Vienne, il
faudra attendre le 28 mars pour découvrir la programmation complète de
cette 32e édition.
Jeudi 9 Février 2012 à 10h46
Jazz à Vienne : "Le plus important, c’est de pérenniser le festival"
Stéphane Kochoyan - JazzRadio/LyonMag
Stéphane Kochoyan, le nouveau directeur du festival Jazz à Vienne, était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.
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