Alain Perrin : "L’OL n’a pas suffisamment marqué l’Europe" pour égaler les Verts

L’actuel coach d’Al-Khor, équipe du Qatar, a accumulé les souvenirs que cela soit dans le Rhône ou dans la Loire. Il a connu le fameux derby de chaque côté. "Parfois, il y a de la haine, mais je ne l’ai jamais goûtée, se remémore-t-il. Les supporters des deux camps exercent une pression amicale". Pour Alain Perrin, la principale différence se situe dans les tribunes. Lyon la bourgeoise et Saint-Etienne l’ouvrière, "ce ne sont pas les mêmes mondes". Celui qui a mené l’OL au doublé coupe-championnat en 2008 connait bien les deux stades. Le public de Geoffroy-Guichard "ressent plus l’impact de la défaite, […] mais supporte celui qui se bouge, se bat pour obtenir un résultat". Du côté de Gerland, "les spectateurs ont d’autres centres d’intérêts […] et est plus exigeant en termes de qualité de jeu". "Lyon est soutenu par la jeune génération, remarque-t-il, celle qui était derrière Benzema, Juninho et Coupet. Le public des Verts, ce sont des quadras, des quinquagénaires, marqués par le début de la télévision, du foot international". Cette différence est déterminante dans l’image des clubs. "L’impact de Saint-Etienne est nettement supérieur à celui de l’OL. Lyon n’a pas suffisamment marqué l’Europe".