OL : Bastos joker de luxe à l'avenir incertain

OL : Bastos joker de luxe à l'avenir incertain
Michel Bastos - Photo Lyonmag.com

Annoncé partant depuis plus d’un mois, Michel Bastos, dont la situation reste incertaine dans l’effectif, a de nouveau tiré l’OL d’un mauvais pas, vendredi à Annecy contre Evian-Thonon-Gaillard où les Lyonnais ont arraché un match nul 1 à 1.

Ce résultat leur permet d’envisager rester dans le peloton de tête au terme de la 3e journée. Alors que l’Olympique Lyonnais était mené sur un but de Cédric Barbosa, inscrit en début de seconde mi-temps, Bastos, entré en jeu dix minutes plus tôt a égalisé à la 74e minute d’un maître coup franc tendu du pied gauche. Il y a huit jours, il avait porté le score à 2-1 sur un retourné acrobatique après un corner alors qu’il n’était sur le terrain que depuis deux minutes. La situation sportive n’est pas facile pour le Brésilien, accablé dans les médias par Jean-Michel Aulas début juillet et qui ne sait pas encore de quoi demain sera fait, à Lyon ou ailleurs. Le président avait énuméré des noms de joueurs comme Källström, Cissokho, transférés depuis au Spartak et à Valence, mais aussi Cris et Bastos comme étant des "dinosaures ou des pharaons du vestiaire dont ils ont pourri l’ambiance la saison dernière". Le but de ces déclarations ? Faire partir des joueurs à fortes rémunérations pour soulager la masse salariale, l’objectif numéro un de l’été afin d’assainir une situation financière difficile pour le club lyonnais.
Bien sûr, Michel Bastos avait fait part de sa déception en twittant son envie de partir "pour ne plus gêner" avant de se rétracter, sans doute sur les conseils avisés de son agent, dès le lendemain en rappelant, toujours via Twitter, que son contrat, prolongé l’automne dernier, courait jusqu’au 30 juin 2015... Annoncé depuis la mi-juillet à Al-Aïn, un club d’Abu Dhabi, Bastos est toujours à Lyon. L’OL réclame une indemnité de transfert de dix millions d’euros. Or, les clubs du Proche-Orient n’engagent que des joueurs libres de droits. En revanche, la rémunération reste très généreuse et on évoque pour Bastos un salaire de 500.000 euros mensuels, soit près du double de ce qu’il perçoit à Lyon. "Al Ain m’a fait une proposition qui me plaisait mais ça traîne, nous ne savons plus où ils sont et nous n’avons plus de nouvelles", a confié le joueur après le match à Annecy. "La situation du moment est pénible, même pour ma famille, et j’aimerais qu’une décision soit prise", a-t-il insisté rappelant sa motivation à jouer à Lyon. "Si je n’avais as envie de porter le maillot de l’OL, il aurait fallu que je le dise, or je ne l’ai jamais dit. Je sais ce que le club m’a apporté. Il m’a permis aussi de jouer en sélection du Brésil (il a joué le Mondial-2010). Alors je ne tourne pas le dos à l’OL", martèle Bastos.
En attendant, avec deux buts en deux bouts de matches, le Brésilien se met en valeur et Jean-Michel Aulas peut espérer, si cela ne se conclut pas avec Al-Aïn, susciter d’autres convoitises pour son dinosaure avant la fin du mercato, voire pour le marché d’hiver. A moins que le club ne s’interroge sur le bien fondé de son transfert à court terme pour donner une plus-value technique à une équipe qui a en manqué beaucoup contre Evian-Thonon-Gaillard et qui devra montrer beaucoup plus si elle veut assumer ses ambitions d’Europe en fin de saison. 

S.V.

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