Dominique Perben a mal préparé sa succession à Chalon-sur-Saône, une ville dont il était maire depuis 25 ans. A droite tout le monde le reconnaît. Car le candidat UMP aux municipales à Lyon, a quitté sa ville au cours de l’été 2003 en laissant s’affronter ses différents lieutenants. Avant que ne s’impose un troisième homme, Gilles Platret, 34 ans, maire d’une petite commune proche de Chalon (lire Lyon Mag de février).
Mais aujourd’hui cet élu UMP au caractère bien trempé est en difficulté face au candidat socialiste, Christophe Sirugue, le président du conseil général et s’il est élu maire de Chalon, c’est le fameux député Arnaud Montebourg qui devrait lui succéder au Département.
D’autant plus qu’un sondage réalisé par BVA pour le Journal de Saône et Loire accorde au premier tour près de 20 points d’avance aux candidats de gauche à 54% qui au deuxième tour l’emporterait très nettement avec 60% des suffrages contre 40% pour celui qui brigue la succession de Perben qui souffre aussi d’une moins bonne notoriété dans l’opinion par rapport à son adversaire (74% contre 91%).
A l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy faisait pratiquement jeu égal avec Ségolène Royal dans cette ville alors qu’en 2001 Perben avait été réélu dès le premier tour avec près des 55% des suffrages. Le bilan à Chalon de cet élu parachuté à Lyon, n’est pas mauvais même si aucun projet n’a réellement permis de dynamiser cette ville de 48 000 habitants. En revanche, Perben n’a jamais su s’entourer d’une équipe solide avec des éléments capables de lui faire de l’ombre, donc d’assurer la relève.