Suite à la répression de la révolte au Tibet par l'armée chinoise, Le Nouvel Observateur a lancé un appel sur le thème “entre le boycott des JO et le silence, il y a une voie”. Dans cet appel, de nombreux sportifs “exigent du gouvernement chinois l’application des engagements pris sur la liberté d’expression et l’intégrité des individus.” Parmi les athlètes français qui ont déjà signé : Christine Arron, Murielle Hurtis, Yohan Diniz, Romain Mesnil...
Le gymnaste lyonnais Yann Cucherat, quadruple médaillé mondial et européen, qui ira à Pékin cet été, est prêt à signer cet appel : “On ne peut qu’être d’accord avec cette démarche. Car il faut tout faire pour aider ces pauvres Tibétains qui souffrent depuis des dizaines d’années de la répression chinoise.” Mais Cucherat, 28 ans, est absolument opposé à toute idée de boycott : “Pour les sportifs amateurs comme nous, les Jeux Olympiques sont le rêve de toute un vie. C’est pour les JO que je fais des sacrifices tous les jours depuis 20 ans. C’est donc facile pour des personnes qui ne sont pas impliquées de parler de boycott, au détriment des sportifs. Et puis en boycottant les Jeux, les projecteurs ne seront plus braqués sur la Chine, alors qu’en allant sur place, peut-être qu’on arrivera à faire passer des messages cet été.”