Le 14 octobre 2004, Jean-Jack Queyranne avait lu, au nom des présidents de groupe au conseil régional, un texte condamnant vivement les propos sur les chambres à gaz tenus trois jours plus tôt par Bruno Gollnisch, au cours d'une conférence de presse à Lyon. "Ces propos nous renvoient aux pires moments de notre histoire : ceux où un régime faisait du racisme et de l'antisémitisme une politique d'Etat excluant des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants pour finir par les conduire dans les camps de la mort", avait notamment affirmé le président PS du conseil régional. Une allusion aux affirmations du leader du Front national, qui avait assuré le 11 octobre 2004 "ne pas remettre en cause les déportations" ni "les millions de morts" des camps nazis, avant d'ajouter : "Quant à savoir la façon dont les gens sont morts, ce débat doit avoir lieu".
Poursuivi pour contestation de crimes contre l'humanité, Gollnisch a été condamné par la cour d'appel de Lyon le 28 février dernier, à trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende. De plus, ce professeur en langue et civilisation japonaise à l'université Lyon 3, a été suspendu pour cinq ans de ses fonctions.