Le retour du logement intermédiaire dans la Métropole de Lyon

Le retour du logement intermédiaire dans la Métropole de Lyon
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Le logement intermédiaire est revenu à la mode depuis 2013.

L’idée est plus ancienne. Il s’agit d’offrir des logements à des prix abordables à des ménages qui ne peuvent bénéficier du logement social (HLM) car leurs revenus sont trop élevés, dans des zones où se loger dans le privé est malgré tout trop cher pour des revenus moyens et les conditions à remplir pour voir son dossier accepté trop lourdes.

Le Pays de Gex, la ville d’Annecy, la Métropole de Lyon, sont des zones en tension pour les classes moyennes qui cherchent à louer. Permettre que ces zones ne soient pas uniquement occupées par des revenus élevés est souvent un objectif de politique urbaine. C’est ainsi que dès 2013 le Grand Lyon a signé avec la SNI (groupe Caisse des Dépôts) une convention prévoyant la production de 350 logements intermédiaires par an. Depuis, l’intérêt pour ce type de  logement s’est affirmé : l’Etat – par le biais de son Agence de Participation – a mis 1 milliard dans un fonds qui doit permettre de construire du logement intermédiaire.

La loi a également abaissé le taux de de TVA à 10% et prévu une exonération de taxe foncière pendant 20 ans pour les investisseurs qui font sortir de terre des logements entrant dans la catégorie intermédiaire. En échange, les appartements sont loués entre 10 et 15% moins chers que dans ces villes où se loger est très couteux.

Ces mesures prises par les pouvoir publics ont pour objectif de faire revenir dans le secteur de la construction les investisseurs institutionnels qui s’étaient retirés du marché locatif à la fin des années 90.

Le marché du logement intermédiaire se développe. Un avenant à la convention de 2013 vient d’être signé entre Michel Le Faou (Vice-Président du Grand Lyon) et la SNI pour doubler le rythme de construction de 700 logements intermédiaires et atteindre 700 par an. Romain Royet dirige le secteur Rhône- Alpes de  la SNI, il est sur le point de livrer 30 appartements à Rilleux la Pape. "Notre public dans l’intermédiaire ce sont des jeunes entre 25 et 35 ans. Dans le privé ils ne trouvent pas facilement. Car madame vient de finir son diplôme d’infirmière et va commencer à travailler et son conjoint va s’établir comme kiné. Nous ne demandons pas 3 ans de fiche de paie. Nous avons surtout du T2 ou T3 à proposer. Ils nous quitteront vers 35 ans avec la naissance d’un 2 ou 3e enfant. Grâce à l’intermédiaire ils auront probablement économisé autour de 1100 €/an".

Les conditions pour que des logements intermédiaires sortent de terre sont délicates à  réunir. Un autre programme de 30 logements sera livré dans le courant de 2017 à Sathonay. Chaque fois le promoteur (Icade, Marignan…) qui construit et le propriétaire institutionnel qui achète  les murs pour louer à des particuliers en intermédiaire doivent d’assurer par des études de marché précises que le quartier est adéquat. La mixité sociale urbaine est à ce prix.

@lemediapol

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3 commentaires
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SOIF D'OR le 17/06/2016 à 11:55
Venvedit a écrit le 17/06/2016 à 10h24

Très bonne idée qui devrait être développée... seul problème, pas ou peu de contrôle à la revente ! J'en connais personnellement qui ont acquis ainsi un bien très en dessous du prix du marché, et qui l'ont revendu quelques années plus tard, au prix du marché. Je vous laisse imaginer la plus-value ! Et ainsi, au bout de quelques années, tous ces logements se retrouvent au prix du marché et l'objectif initial est perdu !

La vénalité et l'amour immodéré de l'argent chez l'homme et même chez les socialos et les communistes (gauche caviar) perverti le système.

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Post monétaire le 17/06/2016 à 10:50
Venvedit a écrit le 17/06/2016 à 10h24

Très bonne idée qui devrait être développée... seul problème, pas ou peu de contrôle à la revente ! J'en connais personnellement qui ont acquis ainsi un bien très en dessous du prix du marché, et qui l'ont revendu quelques années plus tard, au prix du marché. Je vous laisse imaginer la plus-value ! Et ainsi, au bout de quelques années, tous ces logements se retrouvent au prix du marché et l'objectif initial est perdu !

ben merde ??? Le monde du fric reste donc une arnaque ?
Pfuiiiouuuu, bien essayé quand même de vouloir soigner un système qui est insoignable :o)

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Venvedit le 17/06/2016 à 10:24

Très bonne idée qui devrait être développée... seul problème, pas ou peu de contrôle à la revente ! J'en connais personnellement qui ont acquis ainsi un bien très en dessous du prix du marché, et qui l'ont revendu quelques années plus tard, au prix du marché. Je vous laisse imaginer la plus-value ! Et ainsi, au bout de quelques années, tous ces logements se retrouvent au prix du marché et l'objectif initial est perdu !

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