Le blog spectacles

Blindness et Vicky Cristina Barcelona au cinéma, La seconde surprise de l’amour aux Célestins et le livre policier de Rosto. Le programme sortie de cette semaine du lundi 13 octobre.

Cinéma

Blindness
Un film événement. Le pays est touché par un mal mystérieux : les humains deviennent aveugles. Ils ne voient plus qu’une lumière blanche et laiteuse. Un maladie qui arrive d’un coup et dont on ne connaît pas de remède. L’épidémie se propage à une vitesse incroyable. Les autorités tentent de réagir en enfermant les premiers touchés dans un hôpital désaffecté. Seule une femme est épargnée. Mais elle a décidé de faire croire qu’elle était atteinte pour suivre son mari. Dans l’hôpital, véritable camp de prisonniers, les malades sont vite livrés à eux-mêmes. Une lente décente aux enfers commence car la barbarie humaine va reprendre le dessus sur la civilisation. Une seule chose compte : survivre. Un film choc, sans véritable espoir, avec une mise en scène très réussie. Les images très blanches, surexposées, placent le spectateur dans la peau d’un personnage atteint par la maladie. Présenté en ouverture du dernier festival de Cannes, ce film avait divisé les critiques. C’est vrai que la voix off et le discours parfois un peu moralisateur peuvent peser. Mais ce drame de Fernando Meirelles, à qui ont doit aussi La Cité de Dieu et The Constant gardener, est pourtant un film à voir absolument.

Vicky Cristina Barcelona
Le nouveau Woody Allen. L’histoire de deux jeunes new-yorkaises, Vicky et Cristina, qui passent des vacances à Barcelone. Vicky est la gentille, mais très belle, fille un peu coincée alors que Cristina est une bimbo ouverte à toutes les expériences sexuelles. Elles rencontrent un peintre, Juan Antonio, bel homme et séducteur. Il les invite pour un week-end d’amour à Oviedo. Et elles vont accepter. Sauf que l’ex-épouse du peintre débarque. Une femme sublime qui veut récupérer son homme. Et dont la relation avec  Juan Antonio est plutôt chaude, dans tous les sens du terme. Un film sensuel, avec un quatuor d’acteurs magnifiques, dans tous les sens du terme là encore :   Javier Bardem est entourée des superbes Scarlett Johansson, Rebecca Hall et Penélope Cruz. On s’amuse, mais les personnages sont quand même très clichés. De même que l’évocation de la vie espagnole. On passe quand même un bon moment. C’est déjà ça.


Théâtre
La seconde surprise de l’amour
Quelques livres, deux cabanes de plage qui se rapprochent ou s’écartent en suivant l’intensité des sentiments des acteurs, une ambiance noir et blanc avec une lumière bleuté... Le décor de cette “Seconde Surprise de l’amour" de Marivaux est très brut. Il laisse les acteurs fassent à leurs sentiments. La marquise et le chevalier ne veulent pas tomber amoureux l’un de l’autre alors qu’ils le sont déjà, les valets se posent beaucoup moins de question alors qu’on croise aussi un comte qui aimerait bien marier la belle marquise. Jalousie, doute et rebondissements. Les surprises de l’amour ne manquent pas. Une superbe pièce, très remarquée la saison passée à Paris, qui ouvre la belle saison des Célestins.
La seconde surprise de l’amour, de Marivaux, mise en scène de Luc Bondy. Du 8 au 26 octobre aux Célestins. Tarifs de 7,50 à 32 euros. Renseignements : www.celestins-lyon.org


Livre
Ténèbres et sang d’Alexander W. Rosto
L’intrigue de ce polar commence dans la banlieue parisienne quand une fillette de 10 ans est enlevée à la sortie de l’école. C’est le commissaire Massard qui prend l’affaire en main, assisté de Samuel Volopian de l’Office de Recherche de Personnes disparues. Un flic déterminé voire obsessionnel qui va décider de mener cette enquête seul, sur fond de guerre des polices. D’autant plus que plusieurs corps d’enfants sont retrouvés, étrangement mutilés selon des rites aztèques vieux de plusieurs siècles.
Un livre facile à lire, avec une intrigue bien ficelée, une tension qui retient le lecteur et des personnages très “américains” comme Samuel Volopian, le flic solitaire et écorché vif. On retiendra aussi que le dénouement de l’affaire survient à Lyon, sur la passerelle du Palais de Justice dans le Vieux Lyon. Après une traque de l’assassin réalisée grâce au système de vidéo surveillance de la Presqu’île. Mais on notera aussi que l’évocation de Lyon reste très “parisienne” c’est-à-dire superficielle. Puisque on retrouve la place Bellecour, le Vieux Lyon, les traboules... Bref, les lieux touristiques. Mais au final, ce polar qui est d’ailleurs nominé pour le prix SNCF, reste plaisant.

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