Procès Ferrari : une audience révélatrice

Procès Ferrari : une audience révélatrice

La nouvelle présentatrice du JT de 20h de TF1 réclame 70 000 euros de dommages et intérêts à Lyon Mag suite à la publication en juillet d’une interview de son père. Récit de l'audience.

Le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné mercredi 15 octobre la plainte de Laurence Ferrari contre Lyon Mag à qui elle reproche d’avoir publié une interview-témoignage de son père. Son avocate, Me Florence Watrin, a affirmé qu’il s’agissait d’une violation de la vie privée de Laurence Ferrari et que Lyon Mag aurait dû demander, avant publication, l’autorisation à la nouvelle présentatrice du JT de TF1. Au cours d’une plaidoirie assez agressive, elle a notamment reproché à Lyon Mag d’avoir publié ce passage sur le suicide de la mère de Laurence Ferrari que Gratien Ferrari avait pourtant évoqué de lui-même au cours de son entretien avec la journaliste de Lyon Mag. Et ce n’est pas tout. Même la publication d’anecdotes assez anodines mais révélatrices du caractère de Laurence Ferrari lui semble “intolérable”.
Mais l’avocat de Lyon Mag, Me Philippe Bontems, a démontré que l’interview de Gratien Ferrari était “d’abord celle d’un père fier de sa fille” et que notre magazine ne s’était pas du tout livré à “un traitement trash” de cet entretien. Ainsi, le suicide n’était repris ni en couverture, ni en titre. “Lyon Mag a un traitement alternatif de l’information et il a voulu sortir des portraits lisses déjà publiés par la presse avec cet entretien qui ne porte aucun tort à Laurence Ferrari et qui lui donne même un côté attachant car elle a réussi sa carrière malgré cette épreuve du suicide sa mère.”

“Un procès de trop”
Me Bontems a également dénoncé la volonté de Laurence Ferrari de censurer son père qui a lui aussi le droit d’évoquer le suicide de sa femme. “Laurence Ferrari n’a pas le monopole de la douleur”, a-t-il lâché. Tout en relevant qu’il était “indécent” de demander 70 000 euros de dommages et intérêts pour ce motif. Il a aussi souligné que Laurence Ferrari s’était plus d’une fois montrée très complaisante avec la presse people en donnant de nombreux détails sur sa vie privée. Tout en n’hésitant jamais à faire des procès et à réclamer de fortes sommes avec son ex-mari Thomas Hughes.  “Mais là, c’est un procès de trop !“
Enfin, Me Bontems a rappelé que ce suicide avait déjà été révélé à l’époque par la presse locale qui évoquait aussi la dépression de la mère de Laurence Ferrari, car Gratien Ferrari était alors député-maire d’Aix-les-Bains, la ville natale de la présentatrice. Bref, un homme public. Mais aussi que cette information avait circulé sur internet après sa nomination au journal de TF1 avec même des détails supplémentaires que n’a pas publiés Lyon Mag, c’est-à-dire que sa mère s’était jetée sous un train.
C’est le 27 novembre prochain que le tribunal de grande instance de Nanterre rendra sa décision.

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