Avocate de Laurence Ferrari et d’un certain nombre de people, Me Florence Watrin avait saisi le tribunal de grande instance de Nanterre afin de faire condamner Lyon Mag pour violation de la vie privée. Elle reprochait à notre magazine d’avoir publié une interview de Gratien Ferrari, le père de la nouvelle présentatrice du 20h de TF1 qui racontait tout son parcours. Mais cet ancien député-maire d’Aix-les-Bains évoquait aussi le suicide de son épouse. Selon Laurence Ferrari, Lyon Mag aurait dû obtenir son autorisation avant de publier cet entretien.
A l’audience, au cours d’une plaidoirie assez agressive, son avocate avait même jugé inacceptable la publication d’un certain nombre de remarques sur son caractère ou d’anecdotes, pourtant anodines. Mais les magistrates de Nanterre ont jugé qu’elle n’avait pas saisi le bon tribunal et ont renvoyé l’affaire à Lyon. Un point de droit soulevé par l’avocat de Lyon Mag, Me Philippe Bontems, qui avait bien sûr aussi plaidé sur le fond en soulignant que contraindre les journalistes à demander l’autorisation des personnes concernées avant toute publication, était une atteinte à la liberté de la presse. Tout en rappelant que c’était le propre père de Laurence Ferrari qui s'exprimait et qu'il avait bien le droit d’évoquer le suicide de son épouse. D'autant qu’il s’agissait surtout des propos d’un père “fier de sa fille” et que notre magazine ne s’était pas livré à “un traitement trash” de cet entretien. Enfin, quand Me Florence Watrin avait évoqué le soi-disant “préjudice” provoqué par cet entretien, Me Bontems avait rappelé que ce qui avait occupé la presse depuis sa nomination au 20h de TF1, c’était surtout la chute d’audience de ce journal télévisé par rapport à l’époque où il était présenté par Patrick Poivre d’Arvor...