La Région distribue des "boutons d’alertes" pour lutter contre les violences faites aux femmes

La Région distribue des "boutons d’alertes" pour lutter contre les violences faites aux femmes
Renaud Pfeffer, Marie Pierre Montoro-Sadoux, et Sandrine Chaix, aux côtés des représentantes des associations -LyonMag

Après les "téléphones graves dangers", les plateformes en ligne et les bracelets anti-rapprochements, voici les boutons d’alertes.

En ce 8 mars, caractérisé par la journée internationale des droits des femmes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de marquer le coup.

Afin de lutter contre tous types de violences faites aux femmes, et particulièrement celles dans le cadre familial et conjugal, la Région a remis 1000 "boutons d’alertes" à des associations.

"Ils sont petits, discrets et ils se connectent au Bluetooth du téléphone", a expliqué Sandrine Chaix, Vice-Présidente déléguée à l’Action sociale ce mardi matin, lors de la remise des dispositifs.

Il suffit d’exercer une pression sur le bouton qui, en fonction du signal, envoie instantanément un message ou un appel à cinq personnes préalablement enregistrées dans votre téléphone.

Ces boutons fonctionnent avec trois niveaux d’alertes :
Le premier, en appuyant une seule fois envoie un sms pré enregistré aux cinq personnes. Le second, en appuyant deux fois sur le bouton, génère un appel également pré enregistré qui est lancé aux cinq personnes.

Et enfin, si une pression un peu plus longue est exercée, les cinq personnes enregistrées reçoivent un appel qui les informent qu’il faut immédiatement contacter les secours ou les forces de l’ordre. Un enregistrement audio est en même temps activé sur le téléphone de la personne qui est en détresse.

Dans ces trois cas, la géolocalisation de la personne en danger est transmise aux cinq personnes qui sont enregistrées.  
"La subtilité de ce dispositif c’est que même si le téléphone est volé ou se situe loin, le dispositif marche quand même, car il a été pensé pour s’accrocher à la bretelle de soutien-gorge", a poursuivi Sandrine Chaix.

Pour l’instant, les boutons ont été confiés à des membres du CIDF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles), ils seront ensuite distribués dans différentes associations sur d’autres territoires de la Région, après une expérimentation de 6 mois qui sera suivie d’un bilan d’expérience et d’une analyse, comme l’a décrit Marie Pierre Montoro-Sadoux, Vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes déléguée à la Jeunesse, à la famille et aux Seniors.

Pour Sandrine Chaix, "ce dispositif n’a pas vocation à se substituer aux dispositifs déjà existants, il s’agit vraiment un petit outil complémentaire. Mais je crois que c’est les petits plus qui peuvent éviter les drames qui ont tous leurs intérêts, en tout cas c’est en cela que le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez s’engageait avec l’expérimentation de ces boutons".

En France, dans près de 50% des cas, les agresseurs de femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles sont des conjoints ou ex conjoint.

Pour rappel, en 2021, il y a eu 113 cas de féminicides. Et le 1er janvier 2022, ce sont trois cas de féminicides en 24h qui ont été recensés. "Il y a encore beaucoup à faire pour mettre à l'abri les femmes victimes de violences, et accompagner les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles", ont conclu les représentantes des associations du Rhône et de la Métropole de Lyon.

J.N.

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6 commentaires
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segregation? le 16/03/2022 à 05:32
FEMEN CITY. a écrit le 08/03/2022 à 18h01

J’ai LA solution. Ne plus se parler , se fréquenter, Et être séparé depuis notre petite enfance. Faire des villes que de femmes et d’autres que d’hommes .

ouvrez les yeux:ça se fait dejà dans certains quartiers!.......

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FEMEN CITY. le 08/03/2022 à 18:01

J’ai LA solution. Ne plus se parler , se fréquenter, Et être séparé depuis notre petite enfance. Faire des villes que de femmes et d’autres que d’hommes .

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? le 08/03/2022 à 17:01

" Est-ce normal qu’on sorte les femmes de certains musées certains magasins ou piscines à cause d’un décolleté ? "

C'est déja arrivé ça?

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semper prorsum le 08/03/2022 à 16:46

Ce ne sont pas des boutons d’alertes qui régleront le problème des agressions, même si c’est mieux que rien. C’est une véritable justice et de vrais condamnations qu’il faut. même un chien est mieux considéré qu’une femme. Quid des viols vols et agressions de rues ? Est-ce ambitieux de vouloir circuler en sécurité, est-ce normal que des femmes des jeunes filles soient constamment sur le qui-vive ? Ai-je envie d.une telle société pour nos filles, nos copines nos mères ? Est-il normal que passé une certaine heure on doit se confiner ? Est-ce normal d’éviter certaines rues certains quartiers ? Est-ce normal qu’on sorte les femmes de certains musées certains magasins ou piscines à cause d’un décolleté ? Est-ce normal de se faire toute petite dans un bus pour éviter d’attirer l’attention ? Est-ce normal d’éviter de mettre une jupe courte pour éviter de se faire haranguer par des crapules vulgaires ? Il faudra fournir alors un bouton d’alertes a toutes les femmes alors, pour garantir une sécurité minimale.

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MisterDams le 08/03/2022 à 16:45

"La subtilité de ce dispositif c’est que même si le téléphone est volé ou se situe loin, le dispositif marche quand même"

NON ! Il faut surtout pas communiquer sous cette forme... Si le téléphone s'éloigne d'une dizaine de mètres, on perd la liaison Bluetooth et le bouton ne sert plus à rien. On pourrait d'ailleurs envisager une évolution des technologies Airtags/SmartTag/Tiles existantes, où tous les téléphones "tiers" servent de relai.

Le produit reste néanmoins utile car en étant réactive, la victime peut alerter sans devoir manipuler le téléphone et sans être repéré (parfait si le tel est dans les mains de l'agresseur, au sol, dans un sac, etc.), mais il faut impérativement bien comprendre ses limites pour l'utiliser convenablement.

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