Tout ce qui touche évidemment de près ou de loin à l’instrumentalisation du corps et à la bioéthique ne produit pas forcément des réactions unanimement positives. Sauf peut-être pour Jean-Louis Touraine, professeur de médecine, député et premier adjoint au maire de Lyon, qui, sur le site internet de Lyon Capitale, s’est félicité de cette première. « C’est quelque chose de magnifique » a-t-il déclaré, tout en précisant qu’il est « primordial de bien comprendre que cet enfant naît avant tout pour lui, et que seules les cellules du sang de son cordon seront utilisées. »
La secrétaire d’Etat à la Santé et conseillère municipale de la ville de Lyon Nora Berra s’est, quant à elle, montrée plus mesurée. Si l’élue concède approuver « la prouesse médicale et scientifique », selon les termes retranscrits sur le site du Figaro, elle confie ne pas « approuver l'instrumentalisation de la conception. » Une position généraliste, car pour le cas particulier du petit Umut-Talha, Berra reconnait que ce « bébé est avant tout le fruit d'un projet parental. » « Cette conception doit reposer avant tout sur un désir de parentalité » termine-t-elle.
Non, mr Touraine, cet enfant ne nait pas avant tout pour lui! Vous n'avez sans doute pas vu le reportage que le JTde 20h a consacré à cet évènement! voir le papa s'adresser à son fils aîné ( malade lui aussi mais qui ne pourra pas bénéficier des cellules du nouveau-né) en lui demandant " tu voudra avoir un autre petit frère pour toi aussi?" était edifiant! certes la prouesse tecnhique est extraodinaire, mais un enfant ne nait pour soigner les autres!
Signaler Répondrederrière les meilleures intentions peuvent se cacher les pires derives... comme l'écrit Angevine, n'oublions pas qu'on a procédé à une FIV avec tri des embryons pour être sûr d'avoir un embryon sain! c'est effectivement de l'eugenisme! et quel poids psychologique pour cet enfant qui, quoique certains veulent bien le dire, a comme " fonction" première de soigner sa soeur aînée! les psy ont de beaux jours devant eux...
Signaler RépondreLa volonté des parents dans le cas présent était d'avoir un 3e enfant "SAIN" non handicapé contrairement à leurs deux premiers. Nous sommes dès lors dans la définition même de l'eugénisme. Lire « C'est quelque chose de magnifique » à propos de l'eugénisme laisse pantois et interpelle le citoyen.
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