Philippe Meunier : "Un second tour Hollande/Le Pen ? Je vote Jeanne d’Arc !"

Philippe Meunier : "Un second tour Hollande/Le Pen ? Je vote Jeanne d’Arc !"
Philippe Meunier - JazzRadio/LyonMag

Le député UMP de la 13e circonscription du Rhône était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

Il est le parlementaire du Rhône qui éveille le plus les passions, à droite comme à gauche. Mais Philippe Meunier, chantre de la droite populaire, n’est pas seulement la voix des enjeux liés à l’immigration, à la sécurité et aux communautarismes. "La chose dont je suis le plus fier en tant que député, ce sont deux rapports très conséquents, sur la pollution du Rhône par les PCB et sur les nuisances sonores", rappelle-t-il. Il n'abandonne pas pour autant la veine droitière, qu’il taille à l’envi. "Ce n’est pas une question droitière que de répondre aux attentes du peuple, recadre-t-il. Nous sommes sur des territoires urbains, nous avons des problématiques spécifiques qui ne sont pas celles du monde rural, non seulement en matière de sécurité et d’immigration." Mais les enjeux ne se résument pas qu’à ces questions. "Nous avons une vraie problématique de transport sur le territoire", peste-t-il. Pourquoi alors s’oppose-t-il au projet de Stade des Lumières de l’OL, dont la desserte par le prolongement du réseau de tramway pourra permettre de répondre en partie à la problématique de désenclavement du territoire de l’Est lyonnais ?  "Le stade ne desservira rien du tout bien au contraire, car il n’y a pas de métro prévu pour desservir un équipement de 60.000 places. C’est une vraie catastrophe en terme d’aménagement du territoire. Je siège à la commission transport, j’ai rencontré les techniciens du développement durable du ministère et tous me disent que c’est une folie de desservir un équipement de 60.000 places sans métro."

Philippe Meunier existe-t-il seulement dans la posture de l’opposant ? "J’ai des positions certes tranchées, mais elle répondent à une vraie problématique de terrain", glisse-t-il. Au point que le parlementaire a été intégré au comité stratégique de campagne de Nicolas Sarkozy, avec une trentaine d’autres de ses coreligionnaires. Ses positions relèvent-elles alors de la simple stratégie électorale "Répondre aux Français, ce n’est pas de la stratégie électorale", balaie-t-il. Et le député n’hésite pas à agiter le chiffon rouge pour faire entendre ses positions. Dans une tribune au journal Libération datée du 27 janvier,  il assure que "la France devra faire face à moyen terme à de fortes tensions ethniques et communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile." Diagnostic juste ou alarmiste ? "Depuis 2007, nous agissons pour éviter cela. Moi, je souhaite la paix civile pour mon pays et  l’assimilation de tous ceux qui sont sur le territoire en respectant les lois de la République, explique-t-il. C’est parce que je veux éviter le communautarisme et ses conflits ethniques à moyen terme que je veux prendre les bonnes décisions." L’UMP fera-t-elle les frais de son manque de lisibilité entre la droite populaire, la droite humaniste, et tous ses courants parfois opposés. "Je fais partie de la droite populaire, mais je me considère aussi comme un humaniste, expose Meunier. Il n’y a pas d’éclatement possible, il y a au contraire une vraie cohésion. Nous avons dans notre camp des sensibilités différents, ensemble nous travaillons à un projet commun pour répondre aux attentes de tous les Français."

Réellement univoque cette droite ? Quand Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy, déclarait dans une litote dimanche sur France 3 qu’elle se résoudrait à voter François Hollande en cas de 2nd tour entre ce dernier et Marine Le Pen, Philippe Meunier, lui, botte en touche. "Je voterai Nicolas Sarkozy au second tour", réplique-t-il. Relancé sur la question, il assure alors qu’il voterait pour "Jeanne d’Arc", alléguant qu’il ne faut pas voir dans cette dernière réponse un lien avec le FN, qui a pour habitude chaque 1er mai de se réunir en cortège à Paris au pied de la statue de la pucelle d’Orléans.

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7 commentaires
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Jacquot le 21/03/2012 à 21:39

droit dans ses botte N'en déplaise a certain, Philippe est un homme d'une droiture irréprochable. C'est sans doute ça la droite populaire. Et moi j'aime

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bucher le 21/03/2012 à 18:32

Fais gaffe , elle a mal fini !

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UMPiste le 21/03/2012 à 14:57
nierg a écrit le 21/03/2012 à 14h46

Vous êtes sans doute de ceux qui on appelé la gauche à voter Chirac en 2002.

Je n'ai JAMAIS appelé les socialistes à voter Chirac en 2002.
La liberté ne se monnaie pas avec les fachistes qu'ils soient socilaistes ou nationaux.

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nierg le 21/03/2012 à 14:46

Vous êtes sans doute de ceux qui on appelé la gauche à voter Chirac en 2002.

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Nierg le 21/03/2012 à 14:44

Vous êtes sans doute de ceux qui on appelé la gauche à voter Chirac en 2002.
Vous avez la mémoire courte Messieurs. Mais cela ne m'étonne qu'à moitié, faite ce que je dis pas ce que fais ! Remarquez notre futur Président sortant fait de même, j'attends de voir si vraiment il va quitter le monde politique.

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UMPiste le 21/03/2012 à 14:15

Moi, ex RPR et UMP désormais, JAMAIS je ne voterai socialiste.

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jm le 21/03/2012 à 13:28

C'est exactement ce que veux entendre la gauche, est-ce bien raisonnable ?

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