La condamnation pour faute inexcusable de l’entreprise de travaux
publics Eurovia pourrait être confirmée, ce qui constituerait une
première en France. En première instance en 2010, la justice avait
reconnu un lien entre le cancer de la peau de José-Francisco Serrano
Andrade et les fumées toxiques du bitume auxquelles il avait été exposé
dans le cadre de son travail.
L’an dernier, avant de rendre sa décision, la cour d’appel de Lyon a
demandé un deuxième avis d'experts, remis fin novembre. Ce nouveau
rapport établit "le caractère professionnel" du cancer de la peau de
l’ouvrier, lié à son exposition aux goudrons et huiles minérales et "au
rayonnement solaire du fait de ses activités en extérieur". Vendredi, la
cour d’appel de Lyon devrait mettre sa décision en délibéré.