La famille de la victime souhaite confirmer la « faute inexcusable » de
l’entreprise de travaux publics Eurovia, qui avait été condamnée en
première instance en 2010 à Bourg-en-Bresse. La justice avait alors
reconnu un lien entre le cancer de la peau de José-Francisco Serrano
Andrade et les fumées toxiques du bitume auxquelles il avait été exposé.
Un deuxième avis d’expert rendu l’an dernier, a de nouveau établi "le
caractère professionnel" de sa maladie, lié à son exposition au goudron,
aux huiles minérales et au soleil.
Vendredi, la cour d’appel de Lyon devrait mettre sa décision en
délibéré. En cas de condamnation d’Eurovia, il s’agirait d’une première
en France. Cela pourrait créer un scandale sanitaire, alors que des
milliers d’ouvriers utilisent du goudron chaque jour en France.