Coup d’envoi du festival "A nous de voir"

Coup d’envoi du festival  "A nous de voir"
Pascale Bazin déléguée générale du festival

L’événement débute vendredi à Oullins pour dix jours. Pascale Bazin est la déléguée générale du festival "À Nous de Voir", elle évoque pour LyonMag.com cette 26e édition.


LyonMag.com : Pascale Bazin, pouvez-vous nous décrire ce festival ?
Pascale Bazin : Il s’agit  un festival de cinéma qui s’intéresse aux enjeux et aux questions de sciences dans la société. Comment le cinéma nous permet de nous interroger sur ces questions et ce sont les films qui ouvrent le débat. Les sujets sont divers à l'exemple des sciences économiques, humaines, sociales ou politiques. Nous avons la chance cette année d’avoir 90 films à l’affiche et 42 débats publics. Et puis il y aura une compétition, le jury devra désigner le meilleur film qui ouvre la question autour des enjeux de sciences.

LM : Selon vous, on ne se pose pas assez de questions sur le cinéma aujourd’hui ?
PB : Je pense que le cinéma permet de voir autrement un certain nombre de questions et de rompre avec un discours dominant qui laisserait entendre que tous les sujets qui composent la science et la société seraient pensés d’une certaine manière. Là on propose d’autres alternatives de voir ou de penser des sujets. C’est aussi une mise au travail de s’intéresser, d’aller plus loin et d’être dans le dialogue que seul devant sa télé.

LM : Quel est le public que vous visez ?
PB : Il n’y a pas de cible particulière, tous ceux qui se sentent concernés sur les sujets de la santé, du bonheur, des questions d’enjeux environnementaux ou les technologies sont les bienvenus. Ce sont des thèmes très rassembleurs.

LM : Votre programmation aborde de nombreux sujets comme l’autisme ou le scandale du Médiator, dans le contexte de crise actuel, pensez-vous que les gens aient envie de voir ce cinéma là ?
PB : Mais tous les éléments composent notre existence, même si les conditions économiques sont rudes, on reste sensibilisé par les choses qui habitent notre existence. Nous, nous restons dans le cinéma, donc une histoire racontée, il y a une proposition imaginaire et sensible. Par exemple le film "Amour" Michael Haneke est triste mais ça marche ! Nous on propose une alternative, afin de voir les choses différemment. Dialoguer avec les invités c’est déjà une forme de respiration de pouvoir aussi raconter ce que l’on vit. La vie n’est pas composée que de choses joyeuses malheureusement. 

LM : Il y a également un jury, quel sera son rôle ?
PB : On a reçu 350 films cette année, avec une équipe de pré sélection qui en a choisi une vingtaine. Six films sont présentés au jury professionnel, et ce dernier devra en choisir un ou deux avec une mention spéciale. Il y a aussi un jury étudiant, l’idée est de croiser les points de vue. Ils devront argumenter et porter un point de vue professionnel sur les questions de "comment le cinéma peut aujourd’hui créer un champ de médiation sur les sciences".

LM : Quels films vous ont marqué ?
PB : Le festival commence tout juste, donc je ne peux pas donner d’avis mais sachez que j’ai vu près de 400 films. Il y en a de très beaux, sur l’autisme, la schizophrénie, la consommation des viandes. Il y a également des films inattendus sur la catastrophe de Fukushima et bien sûr la Nuit de la science fiction.

Le festival se tient du 16 au 25 novembre à Oullins au Théâtre de la Renaissance. Tous les renseignements sont à retrouver sur le www.anousdevoir.com.

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