Après 5h30 de délibération, les jurés n'ont pas complètement suivi l'avocat général Christian Roussel qui avait requis mardi la réclusion à perpétuité. Dominique Louis, 49 ans, s'est effondrée en pleurant à l'énoncé du verdict alors que Jean-Claude Vaze, 61 ans, a dû être soutenu par un policier à ses côtés. Jusqu'au bout, ils se sont rejeté la responsabilité du meurtre.
"C'est un crime crapuleux, prémédité, un guet-apens à l'étranger et il n'y a pas de remord", avait déclaré mardi l'avocat général Christian Roussel après avoir méthodiquement défendu la thèse d'une "coaction" de la part de Dominique Louis et son ancien amant Jean-Claude Vaze, accusés d'avoir tué l'ex-mari de Dominique Louis, Simon Jochimec, le 12 juillet 2003, en faisant passer le meurtre pour un accident de la route en Espagne.
Pendant plus d'une heure, le magistrat avait décortiqué le "scénario monstrueux" de ce "couple de prédateurs" qui, après avoir trouvé la "poule aux oeufs d'or", a monté un "guet-apens" pour s'approprier la fortune de 6 millions d'euros de Simon Jochimec, 75 ans. "On n'est pas dans le crime passionnel", avait expliqué Christian Roussel, en rappelant que Dominique Louis avait été décrite par les experts comme une femme présentant une "addiction à l'argent" pouvant "mettre à distance les interdits sociaux". "C'est un couple complémentaire. Ce sont des associés, ils sont ensemble avant, pendant et après les faits", avait poursuivi le magistrat pour qui Dominique Louis "n'a pas le profil d'une femme soumise", contrairement à ce qu'elle s'est efforcée de faire croire tout au long du procès.