Procès de l'évasion ratée de la prison Villefranche

Spécialiste de l’évasion, Pascal Payet avait tenté de s’échapper de la prison de Villefranche en 2005. Mais son plan avait échoué. Ses complices, qui sont jugés à partir d'aujourd'hui par la cour d'assises du Rhône, risquent 30 ans de prison.

Lundi 4 juillet 2005, 20h. Bruno Rivollet, pilote d’hélicoptère et instructeur à l’aérodrome de Frontenas, à une trentaine de kilomètres de Lyon, attend des clients qui ont demandé à faire un baptême de l’air, quelques jours plus tôt. Mais trois hommes cagoulés et armés de kalachnikovs surgissent et l’obligent à voler jusqu’à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, situé à quelques kilomètres. Leur objectif : libérer Pascal Payet, qui purge une peine de 30 ans de prison pour avoir tué un convoyeur de fonds. Mais Payet, 42 ans, est surtout réputé pour être un multirécidiviste avec pas moins de 3 évasions en 9 ans. D’ailleurs, c’est probablement au cours de sa détention à Luynes qu’il avait rencontré ses futurs complices qui vont tenter de le faire échapper de la prison de Villefranche par hélicoptère.
Seul problème : les trois “pirates” de l’air n’ont pas le niveau de Payet. Ils ont mal préparé leur coup et ne savent pas où faire atterrir l’hélicoptère sur le toit de la prison ! Du coup, ils sont rapidement repérés par les gardiens. Et ils sont obligés de faire demi-tour en catastrophe. En forçant leur otage à se poser dans un champ, à 5 km à peine de la prison, où les attend un quatrième complice au volant d’une Peugeot 307.
Mais la brigade anticriminalité, qui a suivi l’hélicoptère, arrive pratiquement au même moment. Une fusillade éclate. Et seuls deux malfrats parviennent à monter dans la voiture, puis à s’échapper. Alors que Lakdar Medjou, un Marseillais de 32 ans, est arrêté. Son casier judiciaire est lourd : vol, détention d’armes, recel, trafic de stupéfiants...
Les enquêteurs trouvent sur place un véritable arsenal : un pistolet automatique, deux fusils d’assaut, un pistolet mitrailleur. Puis ils partent à la recherche des trois autres complices en cavale. Rapidement, ils repèrent la Peugeot calcinée à Frontenas. Des empreintes sont alors prélevées, ce qui permettra de trouver deux autres véhicules qui ont servi à la fuite : une moto Honda près du cimetière d’Anse et un break Audi A6 près de la déchetterie de Vaise, dans le 9e arrondissement.
Mais ce n’est qu’après cinq mois d’enquête qu’ils interpellent enfin le reste de la bande : Moëz Hamdaoui, Frédéric Monteiro et Rachid Messous qui vivent dans la région marseillaise. Et qui sont tous connus des services de police.
Accusés d’enlèvement et séquestration, mais aussi d’association de malfaiteurs, ils sont jugés à partir de ce lundi par la cour d’assises du Rhône. Ils risquent 30 ans de prison.

X
0 commentaire
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.