Comment vous expliquez la progression de RMC ?
Franck Lanoux : Depuis 2001, on a essayé de proposer une programmation originale dans le paysage radiophonique français. Avec un accent mis sur l’interactivité, c’est-à-dire la participation des auditeurs à la radio, et le sport. Une spécificité qui nous a permis de passer en 7 ans de 1,9 à 6,2 % de part d’audience. Et même 10,3 % dans le Rhône où on est désormais en troisième position derrière France Inter et Europe 1.
Pourquoi ce succès à Lyon ?
Historiquement, RMC a toujours été davantage implanté dans la moitié sud de la France. Avec des auditeurs qui connaissent bien notre radio. Mais à Lyon, il y a le football qui joue un rôle important, notamment le succès de l’Olympique lyonnais, qui booste l’audience de notre radio très branchée sport. Puisque de 16 heures à minuit, on parle de sport. On est aussi bien implanté à Lyon avec trois correspondants. On aimerait d’ailleurs proposer des décrochages locaux mais notre statut de radio généraliste nous l’interdit.
Vous craignez la riposte d’Europe 1 sur le sport ?
Non, car Europe reste une radio généraliste. Et ils font du sport entre autres... Alors que nous, on a les moyens et l’expertise d’une radio spécialisée. Donc ils ne peuvent pas vraiment rivaliser avec nous. En plus, ils essayent de nous copier. Ce qui montre que notre modèle fonctionne. Mais je ne pense pas que ce soit une bonne stratégie.