Une Lyonnaise au sommet de la Cordillères des Andes

Une Lyonnaise au sommet de la Cordillères des Andes

Marie Gubareva, une Lyonnaise de 24 ans, a gravi six sommets dans la Cordillères des Andes. Interview.

Pourquoi vous vous êtes lancée dans cette expédition ?
Marie Gubareva : Parce que pour une alpiniste comme moi, l’Amérique du Sud, ça fait rêver. Car les sommets sont beaucoup plus haut qu’en France. 2 000 mètres de plus en moyenne. C’’est donc une expédition vraiment difficile à réaliser car très exigeante au niveau physique d’autant que j’étais toute seule et que je n’avais pas de porteur. Et puis la Cordillère des Andes est une zone à peine peuplée. Du coup, on traverse une région qui n’a jamais été abîmée par l’homme. Et on parcourt des endroits où personne ne va jamais, ce qui est formidable.
Comment vous vous êtes préparée ?
J’ai obtenu une subvention de la mairie de Lyon et de la direction départementale de la Jeunesse et des Sports. Soit environ 2 400 euros qui m’ont permis de financer une partie de mon voyage. Mais, je me suis aussi préparée physiquement pour cette expédition en réalisant des marches en haute montagne pour préparer le brevet d’Etat de guide de haute montagne. Mais, même si je fais de l’alpinisme depuis plusieurs années, je n’avais encore jamais tenté un parcours aussi difficile. Et j’avais tout de même 25 kg de matériel à porter, c’est-à-dire la moitié de mon poids. Il a donc fallu me muscler le dos, les muscles fessiers et les jambes, en m’entraînant à porter des charges lourdes.
Les principales difficultés de votre ascension ?
Le manque d’oxygène bien sûr. Ce qui m’a obligé à faire de longues périodes de récupération entre chaque étape. D’ailleurs au départ, je voulais gravir 15 sommets, mais je n’ai pu en faire que six par manque de temps.
Vous avez eu peur ?
Pas vraiment. Ce qui ne veut pas dire que je n’étais pas consciente du danger puisque je suis déjà tombée dans une crevasse au cours de cette expédition. Mais j’ai réussi à remonter toute seule et j’ai continué mon chemin jusqu’au sommet. Donc les risques, je les connaissais bien et je savais que je pouvais mourir car s’il m’était arrivé quelque chose, personne n’aurait pu me secourir.
Vous avez douté ?
Jamais. Je n’ai jamais éprouvé la tentation de revenir en arrière même si je savais que je risquais ma vie. Mais c’était mon rêve et si je ne le réalisais pas maintenant, je n’aurais pas pu le faire dans quelques années, quand j’aurai des enfants, un travail...
Vous avez envie de repartir ?
Bien sûr. J’ai envie de faire deux massifs de 7 000 mètres au Kirghizstan. Mais aussi tenter l’Everest et l’Anapurna bien sûr.

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