Nouveau découpage électoral du Rhône : les parlementaires peuvent craindre pour leur sièges

Nouveau découpage électoral du Rhône : les parlementaires peuvent craindre pour leur sièges

Cette fois, c’est parti.

Le gouvernement a engagé la réforme concernant le mode de scrutin pour les élections législatives et sénatoriales. On commence donc à y voir un peu plus clair sur les conséquences locales que vont avoir la réduction du nombre de parlementaires et l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les législatives. On n’oubliera pas que des changements à la marge peuvent intervenir au cours de la discussion parlementaire qui ne devrait pas se terminer avant le début de l’année prochaine.

Si l’on tient compte des 69 sièges de députés qui seront élus à la proportionnelles (61 pour le territoire national et 8 pour les Français de l’étranger), le nombre de circonscriptions va passer de 577 à 335. En ce qui concerne le Département du Rhône et la Métropole de Lyon, on va passer de 14 circonscriptions actuelles à 8. Il est peu probable que ce chiffre change. De même, la logique voudrait que le futur découpage respecte les limites administratives de la Métropole et du Nouveau Rhône.

Dans ce cas, ce dernier disposera demain de deux députés contre six pour la Métropole.

En ce qui concerne le seul Département du Rhône, il est probable que l’on aura au Nord une grande circonscription regroupant les actuelles 8e et 9e dont Patrice Verchère et Bernard Perrut sont les actuels députés. Quelques ajustements seront nécessaires. La nouvelle circonscription élargie perdra vraisemblablement les communes Champagne au Mont d’Or, Dardily et Écully qui font partie de la Métropole. Elle récupérera en revanche les communes de la 5e circonscription qui ne sont pas dans la Métropole.

Même remarque pour la future circonscription qui réunira les actuelles 10e et 11e au sud de Lyon et où sont élus les parlementaires LREM Thomas Gassilloud et Jean-Luc Fugit. Elle perdra les communes de la Métropole (notamment Saint-Genis-Laval et Givors) et récupérera au passage quelques communes qui font actuellement partie de la 13e circonscription.

Dans la Métropole, il va falloir passer de 10 à 6 circonscriptions. Sur Lyon, la logique voudrait que le Rhône délimite les deux circonscriptions qui seront assez comparables en nombre d’habitants (195 000 pour l’une, 220 000 pour l’autre, pour une moyenne théorique de 225 000). Pour les autres circonscriptions, les jeux sont plus ouverts. Tout dépendra du découpage. Si c’est Gérard Collomb qui manie les ciseaux, on peut compter sur lui pour qu’il ne défavorise pas ses propres amis marcheurs.

Tout en se souvenant que la plupart du temps, les découpages un peu trop partisans se retournent contre ses auteurs. On peut imaginer que pour Villeurbanne, Gérard Collomb travaillera en liaison avec ses "amis" socialistes, histoire de ménager l’avenir pour 2020.

La cure d’amaigrissement édictée par le gouvernement concerne également la Haute assemblée. Le nombre de sénateurs devrait passer de 348 à 244. Ce qui, pour le Rhône, devrait se traduire par une réduction de 7 actuellement à 5 du nombre de nos sénateurs. Reste à savoir si le vote concernera la totalité du département (Métropole et Nouveau Rhône) ou si chacun désignera ses représentants. Et dans ce cas, deux options sont possibles : soit un sénateur pour le Rhône et quatre pour la Métropole, soit deux et trois.

Dans les deux cas, cela ne fera pas les affaires des Républicains qui ont aujourd’hui quatre sénateurs (François-Noël Buffet, Michel Forissier, Elisabeth Lamure, Catherine Di Folco) et risquent d’être les grands perdants de cette aventure.

On le sait, Emmanuel Macron veut également limiter à trois le nombre de mandats successifs qu’un parlementaire ou un maire peut effectuer. Président de la Métropole depuis 2001, Gérard Collomb ne devrait donc pas pouvoir briguer à nouveau cette présidence en 2020.

À la place de David Kimelfeld, on ne se réjouirait pas trop vite. En fait, il y a toutes les chances que ce texte (s’il est adopté) ne concerne pas la Métropole. Gérard Collomb pourrait toujours expliquer qu’il n’a fait qu’un seul bout de mandat de président de la Métropole qui n’a été créée que très récemment. En outre, nul ne sait si la limitation prendra en compte les mandats déjà effectués ou si elle ne concernera que les mandats à venir.

Dans ce cas, les députés élus l’année dernière peuvent dormir tranquille. Si les électeurs continuent à leur faire confiance, un Jean-Luc Fugit peut espérer rester député jusqu’en... 2037. Il est vrai que cette année-là, il sera toujours plus jeune que Gérard Collomb aujourd’hui.

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9 commentaires
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mon pseudo le 25/05/2018 à 13:14

Putain, mais lisez le projet de loi : "Pour l’application du premier alinéa, l’exercice d’une fonction est pris en compte une seule fois entre deux renouvellements généraux des membres de l’assemblée délibérante ou, en cas de création d’une collectivité ou d’un établissement, entre la date de la première réunion de son assemblée délibérante et le renouvellement général suivant."

dans pas de problème pour GG à la métropole

(et ce que vous dites sur les circo n'est que pure conjoncture...(

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EMCaluire le 22/05/2018 à 17:12

Ma député peut disparaître
Jamais vu depuis la campagne

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compris ? le 21/05/2018 à 19:32
lAutre a écrit le 21/05/2018 à 12h58

LyonMag, royaume de la censure surtout!
T'as le droit de taper sur l'extrême droite mais surtout pas sur les autres extrêmes, les communautés antisémites et autres populations haineuses!

ah bon ? c'est nouveau ça ! au ,contraire, c'est le seul média qui permet la libre expression, dans la mesure bien sûr et c'est normal où celle ci n'est pas diffamante ou portant atteinte à autrui

Heureusement que LYON MAG existe, sinon, comment ferait on pour oser s'exprimer puisque tous les journaux quotidiens sont à la botte du pouvoir par contrepartie des subventions qu'ils encaissent et des réductions d'impots que les "journaleux" en tirent (pour mémoire c'est forfaitairement 7500 euros à soustraire chaque année de leur revenu avant calcul de l'impot)

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Les prétextes le 21/05/2018 à 19:22
lAutre a écrit le 21/05/2018 à 12h58

LyonMag, royaume de la censure surtout!
T'as le droit de taper sur l'extrême droite mais surtout pas sur les autres extrêmes, les communautés antisémites et autres populations haineuses!

Il n'y a pas de "communauté antisémites" ou haineuses,
lorsque vous mettez "tout le monde dans le même sac", c'est là que vous franchissez la limite de la loi et surtout, de l'intelligence.

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ecully le 21/05/2018 à 17:48

Il est vrai qu'un député a tarare n'est pas du goût des ecullois ! C'est ou Tarare ??

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adieux le 21/05/2018 à 14:33

Vu le peu de travail qu ils font , on peut tous lew virer. A propos avez vous vu le fantôme de l Assemblée Madame Brocard ?
Dans la circonscription et a Paris elle est invisible

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lAutre le 21/05/2018 à 12:58
Les prétextes a écrit le 21/05/2018 à 12h14

Ce n'était pas une question de "nombre d'Elu représentant le peuple" mais surtout "à quoi sert le sénat ?" sinon à pousser dans un autre sens que celui du peuple ?

Maintenant, il faudra plus de moyens financier pour aller aux élections.
ça, personne n'en parle.
Au fait, il est de qui cet article ?
LyonMag, royaume de l'anonymat ?

LyonMag, royaume de la censure surtout!
T'as le droit de taper sur l'extrême droite mais surtout pas sur les autres extrêmes, les communautés antisémites et autres populations haineuses!

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Les prétextes le 21/05/2018 à 12:14

Ce n'était pas une question de "nombre d'Elu représentant le peuple" mais surtout "à quoi sert le sénat ?" sinon à pousser dans un autre sens que celui du peuple ?

Maintenant, il faudra plus de moyens financier pour aller aux élections.
ça, personne n'en parle.
Au fait, il est de qui cet article ?
LyonMag, royaume de l'anonymat ?

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Jeansais le 21/05/2018 à 10:14

Et le regroupement des communes ?
En France nous avons plus de 35 000 communes dont 60% ont moins de 600 habitants aux quelles il faut rajouter plus de 1 200 intercommunalités sans compter les SIVU, SIVOM, pays ou autres "machins"...
mais ne sommes nous pas le pays de la diversité avec nos clos, nos crus, nos climats, nos fromages... et nos collectivité locales et leurs élus !

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